FOUSSOUBIE et autres cavités voisines (Ardèche, France)                              www.foussoubie.fr

 

 

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FOUSSOUBIE
Exploration 1963 de la goule de Foussoubie
par la Société Spéléologique de Namur (Belgique)
Bulletin SSN n°1964-2 (août 1963 à mai 1964)

Société Spéléologique de Namur (1964) dans Bulletin SSN n°1964-2 (août 1963 à mai 1964) ; (Namur, Belgique) {p.}

Extrait Article

Bulletin SSN
n°1964-2
(août 1963 à mai 1964)

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03.10.2018 au 31.03.2024

Bulletin SSN n°1964-2
p.

1 • Sommaire
3 • Éditorial (La rédac)
5 • In Memoriam [Henri Angelroth] (Le Président)
6 • Eaux souterraines et plongée spéléologique (Maurice DEVAUX et Lucienne GOLENVAUX)

9 • Bureau d'études "eau et relief" L'eau et le relief dans l'aménagement de territoires et l'urbanisme] (à suivre)
10 • GOULE DE FOUSSOUBIE "1963" - Rapport d'exploration (Lucienne GOLENVAUX)

22 • Considérations sur l'expédition 1963 à la goule de Foussoubie (André TILLIEUX)

25 • Entre autres activités…(La rédac)
30 • A propos de la grotte de Lascaux
32 • Bibliothèque de la S.S.N.
34 • Nous avons lu pour vous…
37 • Saviez-vous que…
38 • [Sponsors de l'expédition 1963]
39 • Photos GOULE DE FOUSSOUBIE 1962 (Maurice DELVAUX)

Cavité(s) ardéchoise(s) citée(s) :
Foussoubie [évent de], p.8, 16, 17, 19, 22, 24
Foussoubie [goule de], p.1, 3, 10/, 12, 14/16, 19/21 + plan HT, 22, 24/25, 35, 38, 39
Vanmale [source de], p.13, 14
Pied cassé [trou du] (= Vanmale [aven de la combe de]), p.15/16, 22, 24

   Lors de leur première intervention sur Foussoubie en 1962, les plongeurs de la Société Spéléologique de Namur (SSN) n'avaient pas réussi à vaincre le siphon entre la Goule et l'Évent. Par contre, ils avaient découvert le puits de l'Hexagonaria et une nouvelle galerie au-dessous de la galerie des Pyjamas : la galerie SSN.
   Ils reviennent donc en 1963, mais le printemps a été très pluvieux : au weekend de la Pentecôte, 5 spéléologues du groute Vulcain de Lyon sont restés prisonniers de la crue, deux d'entre eux ont péri, emportés par les flots. L'entrée dans la Goule a été interdite par la Préfecture. Il faut donc attendre leur feu vert…
   Le ruisseau coule encore et au début du camp, le temps reste incertain. Quand la Préfecture donne enfin son aval, le temps s'est à peine stabilisé. Dans la Goule, les niveaux des laisses d'eau sont au plus haut, il faut nager bien plus que l'année précédente. Tout le long du parcours, « s'échelonnent dans la boue de lamentables et visqueux débris de la triste expédition des Lyonnais ».
   Plus tard, lors d'une sortie avec Jacques Noël, Bertrand Léger et Jérôme Dubois du Spéléo-Club de Lutèce (SCL), étonnament, la galerie SSN semble avoir le même niveau d'eau que l'an passé. Lucienne Golenvaux franchit le $15 en libre puis explore seule (Bertrand et Jérôme ne sont pas encore plongeurs) et remonte vers l'amont où réapparait « un ruisseau émergeant de l'inconnu et se dirigeant vers un autre inconnu. » [NDLR : Les numéros de siphons donnés par Lucienne Golenvaux dans son article sont décalés par méconnaissance d'autres découvertes intermédiaires du SCL.]
   La source de Vanmale est aussi prolongée en plongée scaphandre où dans le $2, Lucienne est bloquée par la corde d'assurance face à un siphon qui se poursuit magnifique !
   Lucienne se casse le pied en parcourant la "galerie affluente" [galerie du $20] et reste seule de la SSN avec les gars du SCL. La pluie est de retour et bloque les explorations dans la Goule : la vallée fossile au-dessus de la Goule et le vallon de Vanmale sont parcourus. « Une vieille femme gardant ses chèvres » y indique un trou qui s'avèrera d'une dizaine de mètres et sera nommé "trou du Pied cassé" [= aven de la combe de Vanmale].
   A l'Évent, un méandre [réseau de la "Bougie" (surnom d'Alain Figuier, SCL, qui l'a découvert peu auparavant) = Labyrinthe = galeries des siphons D et E] est topographié.
   En fin de camp, Lucienne prolonge seule l'amont de la galerie SSN jusqu'à la Trifurcation. Elle y voit « une multitude de petits couloirs remontants » mais ne soupçonne pas le siphon [$25 dans la numérotation du plan GRB de 1981], suite principale amont du réseau. Après un repos de 36 heures au Camp de Base, ils parcourent la galerie SSN vers le $16 où le niveau d'eau est impressionnant et en explorent tous les diverticules. Au bout de l'un d'eux, Lucienne plonge et sort dans une galerie de grandes dimensions avec « un énorme tronc d'arbre » et se promet d'y revenir l'an prochain. En fait, ce mystère perdurera de nombreuses années jusqu'à la réalisation de la topo détaillée du GRB : elle avait en fait débouché au $2 et effectué une jonction interne entre les galeries SCUCL et SSN.
   Au retour, « l'Hexagonaria dégouline avec entrain » et ils ressortent in extremis, attendus avec inquiétude par ceux de la surface.
    Un plan SCIS 72x27 cm, incomplet car sans les découvertes 1962 et 1963, est joint au bulletin.

Participants SSN : 5 plongeurs et 4 spéléologues [non listés dans le bulletin, relevés in texte : Maurice Delvaux, René Baseilles, André Tillieux et Lucienne Golenvaux].
   En 1963, Lucienne GOLENVAUX s'avère être, comme en 1962, la découvreuse majeure de la Goule.