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Ce document contient une trentaine de pages au format A4. Source de VANMALE (Ardèche - France) Anthologie des documents citant cette cavité Vanmale_anthologie version 2.1 du 16 octobre 2013 (ajout Baudu septembre 2013)
En hommage aux auteurs qui ont contribué à la connaissance
spéléologique de cette cavité, Dans l'article, les flèches permettent de revenir au
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De Vanmale, je ne connais personnellement que l'entrée, visitée lors d'une descente de l'Ardèche en canoë. En mars 1970 et novembre 1976, les colorations de
Système hydrologique de FOUSSOUBIE Les documents sont classés en priorité selon la date des activités, ou à défaut, par celle de publication. Aven-perte de la combe de Vanmale (= aven du Pied Cassé ou aven-perte de Vanmale)
Carte IGN 1/25 000 Bourg-Saint-Andéol 1-2 et 5-6 Coordonnées Lambert cartes IGN série bleue Bourg St Andéol 1-2 et 5-6
La source de Vanmale est située en rive droite de
l'Ardèche, et sourd environ
L'aven-perte de Vanmale est situé derrière la ferme du Juge, et est alimentée par un lac où viennent boire les bêtes. La première et seule mention publiée est celle de son exploration par Lucienne GOLENVAUX en 1963. En 1976, Daniel CHOCHOD (inédit) a tenté une désobstruction qui lui a permis de progresser de plusieurs mètres en profondeur, mais la présence abondante de gaz carbonique a mis un terme à ses travaux. Les matériaux issus de la désobstruction se sont assez rapidement écroulés à l'intérieur, et l'entrée aurait été obstruée par le propriétaire des lieux. L'aven du Devès de Virac est situé sur le plateau
du même nom. Son pointage sur la carte IGN est erroné. Il a été exploré en 1897
par GAUPILLAT et ARMAND. Il figure peu dans les publications spéléologiques. En
1973, le Groupe de Recherches Biospéléologiques a effectué une nouvelle
topographie. Il se situe en dehors du réseau connu du système Goule/Évent de
Foussoubie, mais deux colorations de
Système hydrologique de FOUSSOUBIE Un article sur Les siphons de Foussoubie est en gestation pour mise en ligne sur ce site. Les perspectives d'exploration de Vanmale sont diverses : - l'exploration de la branche plongeante du siphon 2 ; - une éventuelle jonction avec la surface entre les siphons 1 et 2, ou/et après le siphon 5 ; - la réouverture et la désobstruction de l'aven-perte de la combe de Vanmale, ainsi que sa coloration ; - la désobstruction de l'aven du Devès de Virac, situé entre Foussoubie et Vanmale ; -
et la recherche d'une solution à la coloration de Vanmale par les colorants
jetés à
Aucune galerie ne semble mener dans cette direction à l'intérieur de Foussoubie, dont les parties connues constituent un réseau de galeries adjacentes s'enfonçant progressivement en fonction du "rajeunissement" du creusement. Elles forment un arc de cercle, "une banane", filant d'abord sensiblement au nord pour obliquer ensuite au nord-est vers l'évent de Foussoubie. Où chercher ? - dans le siphon principal jonctionnant goule et évent, non parfaitement exploré ; - dans les petits diverticules quasi inaccessibles. Il faut
noter que les deux colorations qui sont sorties à Vanmale ont été faites par
forte crue et environ
Il serait aussi très instructif de peaufiner les traçages par colorants ou par indicateurs biologiques et hydrochimiques. A ce propos, consulter les travaux de : BELLEVILLE Luc (1985) Hydrologie karstique. Géométrie, fonctionnement et karstogenèse des systèmes karstiques des Gorges de l'Ardèche, dans Thèse de doctorat ; Université scientifique et médicale "Géologie appliquée", Grenoble ; dont les citations "Vanmale" sont reproduites ci-dessous ; VERVIER Philippe (1988) Hydrologie et dynamique des peuplements aquatiques souterrains - Comparaison de deux systèmes karstiques des Gorges de l'Ardèche. dans Thèse de doctorat ; Université Claude Bernard, Lyon I ; hélas aucun relevé sur Vanmale. Ces
analyses fines, effectuées en amont dans le ruisseau de
Quant aux colorations proprement dites, outre de devoir être menées avec la plus grande rigueur, voici quelques pistes de recherche... et quelques problèmes à résoudre ! - La situation particulière de Vanmale, à peine au-dessus du niveau d'étiage de l'Ardèche, rend son échantillonnage difficile, car quand les résurgences sont en fort débit, l'Ardèche aussi, et Vanmale n'est alors plus accessible. Il faudra solutionner ce problème (plongée, flacon ouvrable en profondeur, accès intérieur par une cheminée...) afin de disposer d'échantillons précis, non pollués par les eaux de l'Ardèche. - Par faible débit, les colorants sortent-ils à Vanmale ? Lors des colorations passées, soit Vanmale n'a pas été échantillonné, soit les prélèvements n'ont pas été assez précis ou encore pas suffisamment longs pour attendre que le colorant veuille bien ressortir. -
Par forte crue, un colorant injecté à la goule sortira-t-il encore à Vanmale ?
Si non, cela pourrait confirmer l'existence d'une perte dans les
- Il faudrait aussi se rendre capable de fractionner le système de Foussoubie en plusieurs entités distinctes, et larguer le colorant à partir de points précis à l'intérieur de la goule. Comment ? Peut-être par un bidon de colorant suspendu en hauteur et se renversant de lui-même lors de la première crue à survenir... mais il faudra alors échantillonné Vanmale et l’Évent quasi en permanence dès que la crue s'amorcera ! La liste
ci-dessus n'est pas exhaustive. Les courageux qui s'attaqueront au problème
risquent de découvrir d'autres surprises. Une étude faunistique et
hydrochimique des deux sources, malgré son coût et l'énorme travail qu'elle
nécessitera, pourrait sans doute être envisagée dans le cadre des travaux de
recherches universitaires programmés en collaboration avec
D'ALBIGNY Paul (1879) Exploration de la vallée de l'Ardèche de Vallon à Saint Martin par
la section de Vals et des Cévennes du Club alpin français. dans Bulletin
de
[Non consulté, document recherché] Docteur FRANCUS, pseudonyme de MAZON Albin (1884)Voyage dans le midi de l'Ardèche, Privas {} : chap. XX, "La fontaine de Vanmale" p. 349/350. Réédition abrégée (1966) Imprimerie Lienhart & Cie (Aubenas) [402 p.] Nous nous souvenons d'un déjeuner champêtre fait un jour, en nombreuse compagnie, près de la fontaine du Boeuf. Nous étions venus onze sur un frêle barquet qui nous conduisit ensuite au Pont d'Arc. Nous allâmes de là, dîner à la fontaine de Vanmale. La grotte d'où sort cette fontaine semble sans issue ; mais au bout de quelques pas, on trouve sur la droite une ouverture donnant sur une combe abritée du soleil couchant et qui semble créée tout exprès pour les excursionnistes. Cette combe, sorte de terrasse dominant la rivière, est bornée à l'amont par une haute muraille calcaire coupée seulement par une crevasse où grimpe un étroit sentier au milieu des buissons et des térébinthes. On vient par là, des quelques fermes voisines, chercher de l'eau à la fontaine. La combe est couverte de buis et de lavandes ; il y a aussi des chênes et des genévriers rabougris. Les amateurs de pêche affectionnent cet endroit et il est rare que leurs filets ne ramènent pas une ou deux truites attirées par la fraicheur des eaux de la fontaine. Docteur FRANCUS,
pseudonyme de MAZON Albin (1885)VOYAGE archéologique &
pittoresque, historique & géologique, fantaisiste & sentimental,
économique & social, philosophique & politique, à pied, à bateau, en
voiture et à cheval le LONG de
Voici la fontaine de Vanmale où dînent d'habitude les visiteurs du pont d'Arc. Les truites viennent aussi y boire et il ne s'y trouve pas toujours, comme dans le roman de M. Villard, un bonhomme Misère pour leur donner la chasse sans filet. Un aigle s'élance des rochers qui dominent la fontaine et plane quelques instants sur nous comme pour bien voir si nous sommes une proie digne de lui, puis il s'en va en criant se percher au sommet des rochers. Les aigles abondent dans ces parages. Ils y vivent surtout de serpents et d'autres reptiles, mais ils ne se font pas faute de dévorer, quand ils le peuvent, les poules des paysans. LHERMITE Siméon (1904) Descente de l'Ardèche en bateau de Vallon au Pont d'Arc et à Saint-Martin. Imprimerie J. BRABO, Alais {56 p., n.p.} : § VI [Réédition (1997) Éditions E. et R.]
La grotte d'où sort cette fontaine semble sans issue ;
mais au bout de quelques pas, on trouve sur la droite une ouverture donnant
dans une vallée visitée du soleil couchant.
BALAZUC Jean (1956) Spéléologie du département de l'Ardèche. dans Memoria II ; Rassegna Speleologica Italiana et Societa Speleologica Italiana {158 p., 62 planches, 1 carte} : p. 137 [Réédition (1986) Bouquinerie ardéchoise, Grospierres] VANMALE (Fontaine de) L.
Vallon (id.). _ S. Vamale, Vaumale. _ B. D'ALBIGNY, Ann. Club Alpin, 1879,
p. 378.
LACROUX Robert (1969) Plongées souterraines. dans Spelunca, n°1969/1 ; Fédération Française de Spéléologie {p. 10/19} : p. 16 Résurgence de Vanmale - Cette résurgence est supposée amener au jour tout ou partie de l'eau engouffrée dans la goule de Foussoubie. Cette plongée présentait donc, à ce titre, un intérêt particulier. J'ai franchi ce siphon le 19-7-1962 mais des obstacles divers, tels que la boue et la difficulté de progression au-delà du siphon, en arrêtèrent l'exploration. Ce siphon a été, depuis franchi à nouveau par une équipe belge qui semble s'être heurtée assez rapidement à un nouveau siphon. TILLIEUX André (1962) Journal de l'expédition S.S.N. à
Le mercredi 25 juillet 1962, Delvaux et Tillieux plongent à la résurgence
"Van Mael", autre exutoire probable des eaux de
DELVAUX Maurice (1962) De la plongée en eaux souterraines - Évent de Foussoubie - Résurgence Vanmalle. dans Bulletin S.S.N., n°1 ; Société Spéléologique de Namur {p. 24/32} : p. 5, 25 et 27
En plan, la résurgence "Van Mael", dont la plate-forme d'entrée
surplombe l'Ardèche d'un peu plus d'un mètre, se présente en forme de delta.
Trois ouvertures proches l'une de l'autre se voient à flanc de coteau et
forment l'exutoire du réseau (X, Y, Z). Après avoir traversé l'Ardèche en canot
pneumatique en compagnie de André et Corado, je prends pied, m'équipe et
explore la résurgence Z d'où sort un mince filet d'eau. En (D) la galerie se
rétrécit, obstacle qui me donnera des "ennuis" au retour.
Immédiatement après, je repère une petite cloche (E), à ±
GOLENVAUX Lucienne (1964) Goule de Foussoubie "1963" - Rapport d'exploration. dans Bulletin S.S.N., n°2 ; Société Spéléologique de Namur {p. 10/21} : source de Vanmale p. 13 et 14 Les jours suivants sont consacrés à
l'exploration en scaphandre autonome de
A
La galerie, elle, se termine assez vite par un deuxième siphon, vaste et imposant.
André m'assure. C'est un grand puits noyé de pente quasi nulle. L'eau y est
d'une merveilleuse limpidité ; il semble même qu'elle n'existe plus. En
suspension à quelques mètres du sol, en état d'apesanteur, on éprouve cette
impression extraordinairement réjouissante de faire de la spéléologie sans
aucun effort. Bien malheureusement, la corde d'assurance vient me rappeler à la
triste réalité ; elle m'empêche tout à coup de poursuivre l'exploration ; toute
sa longueur étant déjà déroulée. La galerie, elle, continue là-bas, sans moi,
tellement séduisante ! Hélas, nous ne sommes plus qu'un nombre restreint de
plongeurs ; il faut donc remettre, combien à regret, la suite de la découverte
de ce passionnant réseau à l'année prochaine.
DESTREILLE Bob (1965) Relation d'une plongée de recherches effectuée en 1964 à la résurgence Vanmalle (Ardèche), en vue de contribuer à la solution de son énigme. dans Bulletin S.S.N., n°3 ; Société Spéléologique de Namur {p. 58/59} : p. 58/59
Avec la reconnaissance des ultimes siphons de
Outre l'exploration proprement dite - si le second siphon se laissait franchir
- le but des plongeurs namurois était de voir dans quelle mesure cette
résurgence était en relation avec l’Évent de Foussoubie. S'agissait-il de digitations
latérales de l’Évent ou bien de l'exutoire d'un énorme réseau parallèle à
Bref, des constatations "in situ" s'avéraient nécessaires. ...Après avoir franchi l'Ardèche, l'équipe au complet prit pied sous le porche d'entrée de la résurgence où Maurice Delvaux désigna les plongeurs effectifs. C'est ainsi que Lucienne Golenvaux, Éric De Royer et moi passâmes bientôt l'étroiture marquant le début du premier siphon reconnu l'an dernier. C'est ensuite la progression jusqu'au siphon suivant dans une galerie déjà décrite (voir bulletin n°2 de mai 1964). Le laryngophone que nous utilisons pour la première fois en Ardèche nous permet de tenir "la surface" au courant de nos déplacements. Honneur aux dames ! C'est Lucienne qui s'engage la première dans la vasque dont elle trouble la limpidité. Son séjour sub-aquatique ne sera pas long, une panne au détendeur d'air l'obligeant à faire immédiatement surface. C'est ensuite Éric qui lui succède. Nous imaginons, au gré des arrêts et du déroulement de la corde d'assurance dans cet univers tridimensionnel, notre compagnon effectuant des mesures et relevés destinés à mieux nous faire connaître la morphologie de ce système hydrogéologique. Quarante cinq mètres de corde sont dévidés lorsque le signal du retour se fait sentir. Bientôt, revoici Éric qui émerge et me donne toutes indications nécessaires pour qu'à mon tour je puisse prendre le relais.
L'eau, cette fois, a perdu sa belle transparence. En suivant à l'aveuglette un
fond irrégulier, vers
La résistance opposée par la corde que je hâle derrière moi devient de plus en
plus grande maintenant qu'avec la visibilité retrouvée j'ai dépassé le point
extrême atteint par Éric M'agrippant à la paroi, j'attire à moi le plus
possible de corde et je continue avec le "mou" ainsi constitué. De
signal quelconque, il n'est évidemment plus question. Confiant dans la bonne
marche de mon détendeur et dans ma réserve d'air, je poursuis mon avance
jusqu'à ce que je sois à bout de corde et cette fois définitivement. Mes
tractions pour obtenir du "mou" sont vaines. Parvenu à ±
Ce fut à cet endroit le point extrême atteint dans la "Résurgence Vanmale" au cours de notre campagne 1964 en Ardèche. Son mystère reste entier ; 1965 le verra-t-il élucidé ? LÉGER Bertrand (1982) SPÉLÉO CLUB de LUTECE - Journal de la section plongée en Ardèche du dimanche 4 au samedi 31 juillet 1965. dans G.R.B. Liaisons, n°4 ; Groupe de Recherches Biospéléologiques, Paris {p. 51/60} : p. 52 et 59 Lundi 5 juillet 1965 Fontaine Vanmalle A 13 h, le matériel a été traversé et se trouve sous le porche de la fontaine Vanmalle. A 13 h 10, Bertrand et Alain, reliés par une glène et assurés par Jérôme, franchissent le premier siphon et installent la corde en main courante. Bertrand le repasse en sens inverse en rapportant l'autre bouteille pour que Jérôme le traverse à son tour. Tous les deux rejoignent Alain, tandis que Jean-François reste à l'assurance.
La galerie qui suit est assez haute, et son plafond recèle des cheminées. Elle
se termine à
Vu les manœuvres encore à effectuer pour repasser le premier siphon avec deux
scaphandres pour trois plongeurs, un relais dans ces conditions serait trop
dangereux, aussi est-il décidé de ne faire qu'une plongée de reconnaissance
dans ce second siphon, en vue d'une future attaque. Bertrand, assuré par Alain,
s'enfonce de
Mardi 27 juillet 1965 Fontaine de Vanmalle
Préparation et révision du matériel de plongée en vue de la tentative prévue à
Avant de le refranchir en dernier, Jérôme fait un nœud sur la corde au départ
du premier siphon. Nous en avons fait un autre à la sortie et pouvons ainsi
obtenir une mesure précise de sa longueur. Il fait
DESTREILLE Bob (1968) Recherches à la résurgence VAN MALE (Ardèche), campagne de 1966. dans Bulletin S.S.N., n°4 ; Société Spéléologique de Namur{p. 7/11} : p. 7/9
Lors de notre séjour en Ardèche, cette année-là, nous avions inclus dans nos
activités la poursuite de l'exploration de la résurgence Van Male. Deux
tentatives de percée - fertiles en incidents - avaient déjà eu lieu les années
précédentes. Notre courageuse équipière, Lucienne Rossignol*, y avait été
victime d'une panne de détendeur qui faillit mettre un terme à ses activités
sub-aquatiques déjà fort nombreuses. En assurance directe, j'avais péniblement
réalisé
Cette année, l'équipe comprenait Éric de Royer, Jean-Marie Lefebvre, Blasco Scammacca et moi. Blasco, que nous connaissions de longue date comme spéléologue, débutait dans les siphons et était partisan de l'emploi de l'oxygène pur, fort utilisé dans sa lointaine Italie. La faible profondeur du premier siphon autorisant cette technique, nous avions donc accepté sa participation. Après avoir traversé l'Ardèche sous les regards des touristes encombrants et fort curieux, nous arrivons devant la petite vasque d'eau noirâtre et peu engageante qui constitue la porte d'entrée du premier siphon. Quelques incidents en émaillent le franchissement. L'assurance d’Éric se coince et, lors de l'émergence à proximité de la surface, notre compagnon doit se débattre en pleine eau en attendant stoïquement que l'on vienne débloquer son cordage, car son retour aurait irrémédiablement troublé l'eau et rendu aléatoire une seconde plongée sans corde guide. D'autre part, l'aspect rébarbatif du premier siphon impressionne Blasco au point de le faire renoncer à le franchir et à nous accompagner plus loin. Bref, c'est à trois que nous accédons au second siphon dont la merveilleuse et cristalline transparence arrachait à Jean-Marie des exclamations enthousiastes. Connaissant l'allure tortueuse de la base du vaste entonnoir qui donne accès aux grandes galeries, je plonge en tête et Jean-Marie me suit de près en se guidant sur le fil de mon dérouleur. Aussitôt parvenu au bas de la forte pente, je suis rejoint par des coulées de boue dont les lourdes et opaques volutes restreignent rapidement ma visibilité. A tâtons, je franchis l'étroiture et me retrouve ensuite dans un vaste couloir toujours noyé. Jean-Marie m'ayant rejoint, nous progressons de front en tenant le dérouleur entre nous. La galerie se poursuit large et taraudée latéralement par de petits conduits secondaires et en tous cas inaccessibles. Tapissé de fine argile, le plancher s'étale boursouflé de dunes que nous "survolons" dans le sifflement de nos détendeurs. Nous nageons à une profondeur moyenne de moins de douze mètres. Nous n'osons regarder en arrière car l'épais brouillard provoqué par notre double palmage n'a rien de réjouissant. Nous passons sous un pont rocheux, puis nous dépassons le point extrême de mon incursion précédente. Au-delà, toujours cette alternance de salles et de couloirs. Cependant, voici que notre siphon oblique à droite, se rétrécit nettement et finit par se subdiviser en deux conduits assez exigus, l'un vertical, l'autre se perdant au-delà d'une arche superbement sculptée. Je fais signe à Jean-Marie de rester et je m'étire dans ce dernier conduit. Quelques mètres de progression me convainquent de ce que ce passage est dangereusement exigu et, après avoir rejoint mon compagnon, je remonte dans l'embranchement vertical. Bientôt, dans le rayon de mon phare, scintille le classique miroir de la surface vue par le bas et j'accède enfin dans une salle de vingt mètres de long environ. Les parois en sont verticales et l'escalade impossible ; la voûte fort irrégulière se perd à une vingtaine de mètres de hauteur et ne présente apparemment aucune issue. Très circonspect quant à la respirabilité de l'air, j'ôte mon détendeur et inspire très prudemment, prêt à déceler l'éventuelle et nocive présence du gaz carbonique. Au bout de quelques minutes, je ne décèle rien et ne ressens aucun malaise. Ayant procédé aux différentes mesures avec Jean-Marie qui m'a rejoint entre-temps, je fixe l'extrémité de notre "nylon" à un bec rocheux et nous envisageons le retour vers Éric Inutile d'insister auprès de mon compagnon sur l'absolue nécessité de garder la main en contact permanent avec notre fil d'Ariane, car son moindre abandon dans l'opacité totale du retour équivaudrait à une mort certaine. Néanmoins, je suis inquiet car nous n'avons pas de mousqueton et une défaillance est toujours possible. J'expédie Jean-Marie en avant et, soucieux d'éviter des coups de palmes en le suivant de trop près, j'attends de ne plus voir ses bulles crever en surface pour entamer le retour. Comme prévu, et malgré la lampe, il s'effectue dans une opacité absolue en se hâlant sur le fil tendu le long du plafond hérissé d'aspérités extrêmement gênantes. Je rejoins la surface de l'eau où m'attendent Éric, Jean-Marie et... Blasco. Celui-ci avait commis l'extrême imprudence de s'aventurer seul et à l'insu de tous dans le premier siphon. Je ne me fais pas faute de lui exprimer ma réprobation. La déception de ne pas avoir pu poursuivre au-delà du second siphon de cent mètres eut comme contre-partie positive l'élimination de toute incertitude en ce qui concernait cette mystérieuse résurgence. * [NDLR : Lucienne ROSSIGNOL = Lucienne GOLENVAUX]
TAILLADE Marcel (1971) L’Ardèche. dans L'inconnu souterrain, n°24 ; Spéléo Club de Lutèce, Paris {p. 16/19} : p. 18 Les 28, 29 et 30 mars 1970, expédition sous la conduite de Michel Morand, avec la participation d'environ une douzaine de membres dont Louis Houssais, Marcel Taillade, Danièle Morand, Jean-Pierre Michaud, Bernard Guidon, Guy Boulley et Dominique Marin. Goule
de Foussoubie. Coloration à
Vanmalle. Pose de fluocapteurs et observation de la sortie de la fluorescéine, constatée par Dominique Marin, Guy Boulley et Bernard Guidon. MAZELLIER Raoul (1971) Contribution à l'étude géologique et hydrogéologique des terrains crétacés du Bas-Vivarais. dans Thèse de Doctorat "Géologie appliquée", C.E.R.G.H. Montpellier {87 p.} : p. 65 Source de Valmalle (X:765,8 ; Y:232,7 ; Z:75) Cette source sort d'une grotte pénétrable sur quelques mètres, 2m au-dessus du lit de l'Ardèche. Elle est pérenne : son débit peut être supérieur à 100 l/s et à l'étiage de l'ordre de 2 l/s ; sa température avoisine les 13°5. La source de Valmalle est située à 1km à l'Est (en ligne droite) des Évents de Foussoubie et doit correspondre à une autre exsurgence du réseau. En effet, les spéléologues ont découvert dans la galerie principale de Foussoubie plusieurs pertes d'eau en direction de l'Est, au profit de fissures. Il est probable qu'une partie des eaux du réseau de Foussoubie, en particulier les eaux des galeries orientales aillent alimenter la source de Valmalle ; aucune coloration ne l'a hélas prouvé jusqu'ici. GUERIN Roland (1971) Un exemple du rôle de la tectonique et de la microtectonique dans la géométrie des écoulements karstiques fossiles et actuels : le Bas-Vivarais calcaire. dans Thèse de Doctorat 3° cycle de Techtonophysique, Université des Sciences et Techniques du Languedoc, Montpellier {105 p.} : p. 73 Au karst récent il faut rattacher des pertes dans la rivière souterraine de Foussoubie, pertes vers l'Est conduisant une partie des eaux plus en aval dans les Gorges de l'Ardèche que la résurgence elle-même (à la source de Valmalle). SLAMA Pierre (1975) Coloration de Fonsubit. dans Les Nouvelles du M.A.S.C., n°8 ; Montélimar Archéo Spéléo Club {} : p. 14 Précoloration
de mars 1975 :
Il faut tenir compte que cet essai a été fait sans le contrôle de la sortie sous l'Ardèche et de la sortie Vanmale. BOISSIN Jean-Pierre (1975) Notice explicative de la carte hydrogéologique des
Cévennes, du Bas-Vivarais et de
Drainage en rive droite
Ici existe un réseau très important, le réseau de Foussoubie, qui représente
une rivière souterraine d'un trajet de
La source de Valmalle est en relation avec la rivière souterraine.
SLAMA Pierre (1977) Foussoubie, deuxième coloration, du 14 au 25 avril 1976. dans Les Nouvelles du M.A.S.C., n°9 ; Montélimar Archéo Spéléo Club {p.33/39} : p. 14 avril : Après plusieurs coups de téléphone entre Paris et l'Ardèche pour contrôle des débits et de la météo, l'opération est décidée pour le 14 avril à 22 heures.
A cette heure précise, le M.A.S.C. sous le contrôle d’Émile CHEILLETZ jettera
17 avril : Mon équipe arrive sur le terrain avec une demi-heure de retard, notre remorque à matériel ayant crevé. L'équipe de Michel MONTAGNIER est sur place. En une demi-heure, nous réglons le planning.
Devant
A 12 heures, l'équipe des relevés ZMUDA-BOUJEMA arrive juste à temps pour remplacer l'équipe du M.A.S.C. en faction à l’Évent depuis déjà 18 heures de rang. A 13 heures, Daniel CHOCHOD accompagne MONTAGNIER et CAMBIANICA à Vanmal. Il les aide à installer le travelling qui permet de traverser l'Ardèche en canot, puis repart. Les deux gars doivent faire une garde de 20 heures. A 20 h, CHEILLETZ-SLAMA-AUDOUARD exécutent leur première ronde : Évent RAS - Vanmal RAS. A 24 h, deuxième ronde, même équipe : Évent RAS - Vanmal RAS, sinon la beauté du site avec un canot qui emprunte le travelling.
Cette même journée, notre équipe spéléo a atteint ses objectifs (A. SCHLEICH -
S. LEVRAY). Malgré le débit d'entrée, ils ont passé le Dernier Lac avec juste
18 avril : A 8 h, avec Jean-Jacques, je me dirige vers l’Évent et Vanmal pour changer les équipes de surveillance. A l’Évent, GRZESIAM-PRALAT-LECAME prennent un tour de 10 heures ; même temps à Vanmal pour MARÇAIS & BERTIN. A 10 h, je suis à la station pour le rapport. A 11 h, je suis avec LEVRAY, SCHLEICH et le matériel photo sur l'aérodrome de Ruoms. Le pilote du M.A.S.C. venant de Montélimar nous prend en charge et redécolle aussitôt pour nous piloter sur l’Évent de Foussoubie. Aucune fluo n'est détectable. Écœuré, je demande au pilote de nous ramener à Ruoms avec une demi-heure d'avance sur le vol prévu.
Dans la journée, Daniel CHOCHOD exécutera une mission d'échantillonnage au $20
de
Dans la soirée, mon moral n'est pas fameux, le débit de
A Minuit, devant Vanmal, mon équipe spéléo a décidé de reprendre la permanence, mais je préfère arrêter la mission de Vanmal, l'Ardèche paraît bien triste ce soir et le porche de Vanmal sinistre. Mes équipiers spéléos sont crevés, tant pis pour la surveillance, le moral des hommes avant tout.
19 avril : Une équipe range la station, une autre dirigée par J.J. AUDOUARD déséquipe Vanmal. L'équipe Jo - Daniel - Gérard arrête ses relevés à 12 h. Le planning étant respecté, nous repartons dans la soirée sans avoir vu la fluorescéine ressortir. La suite de la coloration a été permise grâce au M.A.S.C. pour la surveillance sur place. Émile CHEILLETZ dirigera ces opérations grâce à un système journalier téléphonique d'instructions et d'informations entre Paris & l'Ardèche.
20 avril : Dans la soirée, la fluo n'est toujours pas visible. Les analyses prouveront quand même qu'elle était détectable à l'U.V. depuis le 19 à 0 h, et qu'une mini-vague est apparue entre le 15 et le 16.
21 avril : La fluo sort en masse à l’Évent ; Vanmal est négative.
22 avril : Entre 12 h 30 et 15 h, trois contrôles sont effectués sur Vanmal et l’Évent Notons que pour Vanmal, Émile a trouvé un truc pour éviter le travelling sur l'Ardèche : le "canot-stop". Sur les nombreux canots descendant l'Ardèche, 2 canots allemands et un canot anglais se sont arrêtés ; merci pour les canots français. Ce même jour, il a été décidé que Daniel CHOCHOD doit descendre au $15 pour un prélèvement d'échantillons. Daniel ne trouve personne pour se risquer au $15 en temps de crue. Après consultation téléphonique entre l'Ardèche et Paris, nous décidons qu'Alain SCHLEICH descendra ce week-end par le train et aux frais du G.R.B.
23 avril : La fluo sort toujours en masse. (Contrôle de D. CHOCHOD)
24 avril : La fluo sort toujours en masse.
25 avril :
Alain prend le train pour l'Ardèche. Il arrive à Montélimar à 7 h 30, le
rendez-vous est fixé chez Émile De là, Daniel et Alain foncent sur
2 mai :
Une équipe du groupe Vulcain de Lyon, conduite par Pierre RIAS, délégué
régional Rhône-Alpes, tente sous les conseils d’Émile d'atteindre le $15 pour
effectuer les prélèvements hydrologiques. Arrivés à quelques centaines de
mètres du camp de base, Pierre RIAS fera demi-tour. Il aura raison. En effet,
Mon équipe remercie les Vulcains pour l'aide qu'ils ont essayé de nous
apporter. Qu'ils n'aient aucun regrets, notre propre équipe super-spécialisée
dans
Compte-rendu technique Coloration Pâques 1976
La coloration a bien failli tourner à la catastrophe. L'influence du débit
était prévisible. La fluo a mis 158 heures pour traverser
Le moral des spéléos parisiens était super bas. Ils n'ont pas vu la moindre parcelle de fluo en 3 jours ; ils ne m'ont pas caché leur dégoût pour les colorations. La prochaine fois, je changerai de tactique en utilisant des éléments extérieurs à la spéléo.
Heureusement Émile a gardé un bon moral et, tous les jours, lui-même ou des
gars du M.A.S.C. font
Du coup, l'opération devient une réussite, une coloration à faible débit s'avère
très valable pour la connaissance hydrologique de
Nous pouvons comparer les réactions de l'eau en fonction du débit grâce à la coloration précédente de 1975. Il ne nous reste plus qu'à pratiquer une coloration en forte crue.
Nous ne pouvons pas exécuter de courbe mais par contre, nous avons fait un bel
exploit technique. En 1975, nous avions remarqué que l'eau en faible débit
disparaissait au Dernier Lac. La coloration Pâques
Un nouveau passage "jeune" se forme donc entre le Dernier Lac et la zone S.S.N. Ce passage explique les pics anormaux décelés à la dernière coloration. Notons encore que pour un faible débit, Vanmal est négative. Ces deux constatations sont capitales pour l'hydrologie de Foussoubie ; notre expérience n'a pas été vaine.
Dans l'avenir, pour compléter nos connaissances, il faudrait, en premier lieu,
jeter
Cela implique une équipe spéléo très confirmée "nous en avons déjà eu l'exemple chez nous", une surveillance rigoureuse du débit d'entrée et de la météo régionale, et un débit d'entrée de 12 l/s maxi. Si nous réunissons toutes ces conditions, nous pouvons tenter l'aventure ; que les volontaires me fassent signe. En sécurité, nous placerons 2 bouteilles plongées après le Dernier Lac, et une bouteille avant le Dernier Lac. Cette dernière servant de sécurité, les deux autres étant pour le retour des spéléos au cas où le Dernier Lac ne siphonne. Il est indispensable que les deux spéléos de cette mission soient plongeurs souterrains. L'expérience pourra être tentée à partir de septembre 1977, lors des premières petites crues. SLAMA Pierre (1978) Coloration de Fontsubit. Compte-rendu technique fluo. dans Les Nouvelles du M.A.S.C., n°10 ; Montélimar Archéo Spéléo Club {p.57/61 et 65} : p. COLORATION DE FONSUBIT Photo CHEILLETZ Émile (1976) Roger LORIDAN et Jacques CHEDHOMME versent
Compte-rendu technique fluo
Le 11 novembre, à 16 h 15,
Le 12 novembre, la fluo ressort à l’Évent de Foussoubie vers 4 h du matin. Chiffres à considérer Coloration
d'entrée sur les
Temps de parcours 45 mn Vitesse
moyenne de la rivière "
Débit
d'entrée de
Nuage fluo = 5 h 45 mn Coloration Goule-Évent Temps de parcours 10 h Distance
Entrée Goule - Sortie Évent =
Vitesse moyenne 8,9 m/mn Débit moyen d'entrée 262 l/s (soit un débit 3,3 fois plus grand que celui de la coloration de mars 75, et 24 à 28 fois supérieur à la coloration d'avril 76). Coloration Goule - Vanmalle Temps de parcours 37 h (environ) Nuage 10 h (±2 h)
Récapitulation
A partir de
La plus belle surprise est la coloration de Vanmalle. Le S.C.L., il y a quelques années lors d'une coloration, a signalé de la fluo à Vanmalle, la colo ayant pour départ le même que le notre. Faute de preuves et de sérieux dans les C.R., nous n'y avons pas cru. Toutefois, une vérification s'imposait et elle s'est avérée positive. La coloration de Vanmalle n'a pas été détectée à vue. Lors de la coloration, l'Ardèche était en forte crue, et la sortie Vanmalle s'effectuait sous eau torrentielle, boueuse et chargée de matériaux divers (cailloux, tronc, et même voiture). Grâce à un ingénieux système, nous avons pu récupérer des échantillons au niveau de la sortie sous eau. Ces échantillons ont révélé des doses de 40 m3g, ce qui élimine tout risque de la fluo sortie en amont. Photo CHEILLETZ Émile (1976) René DUMAS et sa femme, face à la source de Vanmale.
Incident météo
Le 11, DUMAS René signale qu'une précipitation importante risque de nous
toucher dans la nuit du 11, ou la matinée du 12. Le 12, à 5 h 30, la pluie
commence. Nos pluviomètres indiqueront
Ces notes sont indispensables pour comprendre les réactions du réseau karstique et des nappes phréatiques. En attendant, certains chiffres sont déjà tombés : Bassins
d'alimentation de
dont 9,15 km2 non karstique, et 8,25 km2 karstique.
Avec nos
Dans la soirée, la crue arrive à l’Évent nous assistons à un phénomène peu
commun : le débordement de l’Évent Ce phénomène signifie que les sortie de
Notre fluo a certainement subi une vive poussée ce qui explique que nous ayons les mêmes temps que le bichro, alors que lui est beaucoup plus rapide.
Conclusion
Les limites du bassin et du réseau vont de Vagnas à Vanmalle, en comprenant la
nappe de Labastide-de-Virac, ceci pour la zone EST de
Parallèlement à cette coloration,
MATTLET Jean-Marc (1979) Saison de plongée 1979 - Ardèche. dans Résurgence, n°61 ; Centre Routier Spéléo, Bruxelles {p.27 et 31} : p. 31 VAN MALE Autre résurgence située en aval du Pont d'Arc.
Plongée par
La réalité est à notre avantage : siphon
Le matériel a souffert au cours des plongées précédentes, car 2 détendeurs sur 5 présentent des faiblesses. Lucienne plonge dans le troisième siphon seule.
A
Il faudra rechercher la suite du conduit principal dans le fond, comme à Font-Vive. Siphon à revoir. A signaler la présence de castors (au moins un) dans la cavité. L'eau des deux premiers siphons était troublée avant le passage du premier, et nous en avons vu un spécimen nager dans le lac du $3 pendant la plongée de Lucienne. GOLENVAUX Lucienne et MATTLET Jean-Marc (1979) Plongées spéléologiques en Ardèche (6 au 13 août 1979). dans Bulletin S.S.N. 1979 ; Société Spéléologique de Namur {p.39/41} : p. 40/41 Résurgence Vanmale (La bastide de Virac)
Nous vidons le reste de nos bouteilles à
Plongeurs : Jean-Marc Mattlet, Jean-Marie Nogues, Lucienne Golenvaux.
Siphon de
GOLENVAUX Lucienne et MATTLET Jean-Marc (1980) Compte-rendu très résumé des plongées S.S.N. en
Ardèche du 6 au 13 août 1979. dans Info-Plongée, n°26 ;
Commission Plongée de
VAN
MALE (Labastide-de-Virac). Exploration
précédente S.S.N. 1964 3 plongeurs. Siphon 1,
Important ne pas faire peur au castor inutilement, essuyer ses palmes avant d'entrer chez lui. LÉGER Bertrand et POGGIA Frédéric (1980)Activité janvier - février 1980. dans Info-Plongée, n°26 ; Commission
Plongée de
VANMALE fontaine, Vallon-Pont-d'Arc (Ardèche)
Explos antérieures, 1962 LACROUX franchit le S1 long de
Le
10 février, nous y faisons une nouvelle tentative, plongeurs ALBERTINI C.,
POGGIA F., LÉGER B. Dans la poche d'air après le S2 nous franchissons un siphon
de
CHOUQUET Jean-Charles , PENEZ Patrick et VERGIER Frédéric (1981)Écho des profondeurs - Ardèche - Exploration des
siphonistes Darboun Ragaïe 1980. dans Spelunca, n°2 ; Fédération Française de Spéléologie, Paris {} :
p. 4 [Réédition quasi identique dans Info-Plongée n°30, Commission
Plongée de
Résurgence de Vanmale. Labastide de Virac.
Le S.S.S. Namur et B. Léger se succédèrent de 1962 à 1980 et explorent jusqu'au
S4 (Info-Plongée n° 26). Le 24 juin nous franchissons le S4 et le S5. Arrêt sur
escalade. Le 12 juillet, nous explorons la branche derrière le S5, explorant
Plongeurs : JC Chouquet - P. Penez - F. Vergier. DROUIN Philippe (1981) Bilan des explorations spéléologiques dans la région Rhône-Alpes en 1980. dans Scialet, n°10 ; Comité Départemental de Spéléologie de l'Isère {p. 5/14} : p. 9 - Fontaine
de Vanmale (Vallon Pont d'Arc) - Plongée du S3 (
Le S4 et le S5 sont franchis par la suite par les plongeurs des G.S.Ragaïe et
Darboun : derrière, exploration de
CHOUQUET Jean-Charles (1981) Évent de Vanmale - Ardèche 07. Correspondance du 20 juin 1981 {} : Évent
de Vanmale Ardèche 07 Camping de
Historique
Description S1 (30, -3) galerie
S2
(80, -14) départ à
cloche S3 (5, -1) galerie
S4 (10, -3) galerie
S5 (15, -2) galerie
Voûte mouillante galerie
FABRE Guilhem (1984) Hydrologie karstique des Gorges de l'Ardèche et de leurs marges. dans Méditerranée t.III, n°2 ; Revue Géographique Pays Méditerranéens {p. 71/77} : p. 73/74 {Fig. 1 : Identification des cavités points numérotés. 9: Source de Valmale.} Rive droite - 9: Source de Valmale : pérenne, Q d'étiage > 1, appartient au système de Foussoubie ; -
Foussoubie est avec
BELLEVILLE Luc (1985) Hydrologie karstique. Géométrie, fonctionnement et karstogenèse des systèmes karstiques des Gorges de l'Ardèche (Ardèche, Gard). dans Thèse de doctorat, Université scientifique et médicale "Géologie appliquée", Grenoble {228 p.} : p. 55/56, 90, 107/112, 162, 166/175, 182, 184, 191, 198/199 et 222 ; cité p. 65, 66 (fig.36), 67, 90, 94, 202/203 et 206 p. 55/56 6) Source de Vanmalle (fig. 30)
Cette émergence est située au niveau du lit de l'Ardèche où un porche
s'interrompt rapidement sur un siphon. Plusieurs siphons successifs ont été
plongé sur ce réseau totalisant près de
[...]
p.65
Un début de karstification est plus affirmé aux sources de Vanmalle et de
[...]
p. 65/67 Variations lithologiques et répartition des émergences Des variables lithologiques peuvent également être à l'origine de la répartition de certains caractères des émergences. On peut ainsi constater dans la zone centrale des gorges, l'existence de nombreux niveaux de base potentiels constitués par des changements lithologiques. Des petits bancs surmontés d'une barre massive peuvent en effet exercer un contrôle lithologique sur les exsurgences. L'intersection de ce contact avec l'Ardèche : le niveau de base majeur, sera marqué d'une part, par l'existence d'un rapide sur la rivière et indiquera d'autre part, une émergence potentielle aérienne.
Signalons ainsi les sources du Figuier, de
Ces observations sont à mettre en liaison avec les données stratigraphiques recueillies sur les coupes des calcaires urgoniens. L’Ardèche traverse des niveaux allant de l'Hauterivien au Barrémien inférieur de la source de Vanmalle à la source du Platane, c'est-à-dire jusqu'au dernier méga-accident N 50. Chaque accident de cette famille fait apparaître des terrains plus récents vers l'aval. Ces niveaux varient du Barrémien supérieur au Bédoulien sur le reste du tracé en se présentant plus régulièrement sous la forme de calcaires massifs. La tendance à l'immersion des apports du karst sera donc plus générale.
p. 66 p. 90 3 - 4 Mise en évidence d'une karstification profonde
Quelques réseaux karstiques actifs, reconnus par plongée, atteignent des
profondeurs importantes sous le niveau de l'Ardèche :
p. 94 [...] L'hypothèse 2, qui envisage dans un premier temps le creusement aérien des gorges puis dans un second temps l'installation des seules circulations souterraines, paraît la plus probable. - Il est difficile d'estimer la limite amont de ces réseaux profonds : ces écoulements ont-ils intéressé l'ensemble du plateau des Gras ou sa seule bordure orientale ? L'exploration de nombreux réseaux profonds dans le dernier tiers des gorges, tendrait à confirmer la seconde hypothèse si le réseau de Vanmalle ne présentait également un fort enfouissement. Il apparaît donc que ces circulations souterraines ont intéressé des surfaces importantes. Les méga fractures N 50 de la partie centrale des gorges sont susceptibles de constituer la zone charnière qui a favorisé l'infiltration des écoulements. - L'importante période de remblaiement pliocène a, en établissant un nouveau niveau de base pour les écoulements de surface, noyé l'ensemble de ces réseaux profonds. En dépit de l'imprécision de l'extension latérale de ce karst noyé, il semble qu'il puisse abriter des réserves notables.
p. 107/112 [...] 3
- 4 Le traçage de
Plusieurs colorations ont été effectuées sur
Caractéristiques des traçages
Les mesures ont été effectuées grâce à tube U.V. de type TW6W Philips et une gamme-étalon de fluorescéine. Nous ne connaissons pas la fiabilité de ce matériel. Le seuil de détectabilité est élevé, voisin de 10-9 kg/l. La précision des mesures n'est correcte que pour des concentrations excédant 10-8 kg/l. Traçage de mars 1975 (fig. 57)
La coloration a été réalisée en période de décrue : le débit de
Traçage d'avril 1976
Cette coloration a été réalisée avec des débits faibles à
Traçage de novembre 1976
La courbe de restitution du traceur à l’Évent est bimodale. Une forte crue
s'est déclenchée à
Conclusions
Ce triple traçage de
-
Le réseau de Foussoubie est organisé autour d'un axe de drainage direct entre
- La contamination de la source de Vanmalle lors du traçage en crue est particulièrement intéressante. Une incertitude demeure : le colorant n'a-t-il pas été détecté à cette émergence, lors des autres traçages, par manque de précision des appareils de mesure, ou par une absence réelle ? Dans le cas de cette seconde hypothèse, il apparaît donc un changement des limites entre les bassins versants des deux émergences selon le régime hydrologique considéré. Les deux bassins versants géologiques sont indépendants en régime normal. En crue, lors de la saturation du réseau de Foussoubie, les eaux atteignant les côtes les plus élevées basculent vers le bassin de Vanmalle. Ce phénomène se retrouve probablement sur l'ensemble du plateau des Gras. L'organisation hydrogéologique en réseaux parallèles orientés vers les gorges de l'Ardèche favorise une telle fluctuation latérale des limites de bassins versants. - Le tableau récapitulatif suivant permet de comparer ces différents traçages. Outre les temps et les vitesses minimales d'arrivée, t.min et v.min, il comprend le temps modal t.mod et la vitesse modale v.mod des particules ayant la plus forte probabilité d'arrivée.
{Tableau 2 : Caractéristiques des traçages de la goule de Foussoubie.}
Il est intéressant de remarquer que le temps modal d'arrivée du colorant est identique à une fois et demi le temps minimal. Quelles que soient les conditions hydrodynamiques, les modalités de transit du colorant sont similaires. Les eaux issues de la goule de Foussoubie ne séjournent que très peu dans ce réseau à fort pouvoir évacuateur. Elles n'ont donc probablement qu'un rôle limité dans la karstogenèse actuelle de la cavité.
3 - 5 Le multitraçage de la rive droite de l'Ardèche Deux traçages simultanés ont été réalisés à l'Est et au Sud-Est de Labastide-de-Virac, le 15 septembre 1983. Les deux injections ont été effectuées dans des zones lapiazées bien évoluées sans relation avec un écoulement d'eau. C'est donc grâce au camion-citerne des sapeurs-pompiers de Vallon-Pont-d'Arc que cette opération s'est déroulée. Caractéristiques des traçages (fig. 58)
L'ensemble des émergences des gorges précédemment citées a été échantillonné.
Au Sud, les premières émergences rencontrées sont celles de la rive gauche de
Objectifs Les deux zones d'infiltration retenues semblent appartenir au bassin versant de l'Ardèche. Elles sont en mesure d'alimenter de nombreuses émergences des gorges et la mise en évidence d'une relation serait déterminante pour la compréhension des écoulements de la bordure de la rive droite.
Il serait également intéressant de préciser si le bassin de
Le
Pied Chauvet est un secteur d'infiltration riche en lapiaz et comportant de
nombreux avens. Il s'inscrit sur le tracé d'une faille N 50 plurikilométrique.
La zone située à l'Est de Labastide est également voisine d'un accident
parallèle qui aboutit à la source de
Résultats
Les contrôles de la fluorescence ont été effectués durant un mois et demi sans
qu'aucune trace de colorant ne soit apparue. Contre toute attente, aucune
précipitation sérieuse n'a été enregistrée durant le premier mois de mesures.
C'est seulement au 13 et 14 octobre 1983 que 45+
Ces conditions météorologiques défavorables n'ont pas permis le transfert du colorant. La période d'étiage a laissé une large tranche superficielle complètement asséchée. Cette dernière a dû constituer un véritable piège pour le traceur. p. 166/175 2. ÉTUDE HYDROCHIMIQUE [...] 2 - 1. Les différents faciès géochimiques 2 - 1.1 Analyse des paramètres physico-chimiques a) La température Un massif rocheux est soumis à un champ thermique, résultant du flux solaire (à cycle journalier et annuel) et du flux géothermique. Plusieurs zones thermiques peuvent être différenciées verticalement : ce sont les zones d'hétérothermie, neutre (hétérothermie annuelle) et d'homéothermie de H. SCHOELLER (1962). Les eaux vont le plus souvent se mettre en équilibre avec la roche qu'elles traversent. Elles prendront alors une température saisonnière pour un parcours superficiel, proche de la température moyenne annuelle de l'air pour un parcours plus profond, voire plus élevée pour une grande profondeur. Les travaux de C. ANDRIEUX (1976) sur le karst expérimental du Baget ont montré les particularités d'un aquifère karstique vis-à-vis des problèmes thermiques : - L'existence d'une infiltration rapide peut amener à l'exutoire des eaux qui n'ont pas atteint l'équilibre thermique avec la roche. Il peut d'autre part se succéder à l'exutoire des eaux provenant de parties différentes du système karstique, ne présentant pas des températures identiques. - En période d'étiage, il peut s'établir un gradient thermique à proximité de l'exutoire du fait des faibles vitesses d'écoulement. Les mesures obtenues ne correspondent alors pas à la température d'équilibre des réserves de la zone noyée. Les températures moyennes de l'air qui vont constituer des températures de référence, sont respectivement de 12°4 et 13°5 à Vallon-Pont-d'Arc et Bourg-St-Andéol pour les séries existantes. L'année 1982, ainsi que ses suivantes, montre un fort réchauffement avec une température moyenne annuelle de 14°9, commune aux deux stations. Ce paramètre très sélectif va permettre, par sa valeur moyenne et par les variations qu'il présente, de distinguer plusieurs familles : -
Les sources à température moyenne plus élevée que celle de l'air. Elles
connaissent de très faibles variations de température. La source de
- Les sources comprises entre 13 et 14°, présentant de faibles variations de température. Cette température un peu plus faible correspond soit à des écoulements moins profonds (source du Tiourre et du Bas-Moulin), soit à des systèmes karstiques plus développés à proximité de l'exutoire, où les échanges thermiques sont facilités (source de Tourne). -
Les sources plus froides ou à grande variabilité annuelle. Elles sont liées à
des alimentations rapides par pertes (sources du Boeuf, de
b) La conductivité et la minéralisation La conductivité, étroitement liée à la minéralisation totale d'une eau, est un paramètre physique intéressant à étudier. Cette mesure représentative d'une eau est facile à réaliser et d'une très bonne précision. Les eaux du karst urgonien des Gras sont très conductrices, comprises entre 400 et 600 µS. Parmi les eaux les plus conductrices, dépassant toujours 500 µS, on peut distinguer : -
des eaux dont la minéralisation est essentiellement liée aux ions de
l'équilibre des carbonates (HCO3- ; Ca2+ ; Mg2+) : ce sont les sources de
Vanmalle,
- des eaux dont la "fraction carbonatée" est moins prépondérante comme pour les sources de Tourne et du Passeron. A un degré moindre de minéralisation, on peut également distinguer : - des eaux essentiellement bicarbonatées calciques : sources de l'Aiguille, du Tiourre, du Bas-Moulin ; -
des eaux à la minéralisation plus équilibrée : sources du Boeuf et de
L'évent de Foussoubie présente des teneurs fluctuantes du fait de ses différentes sources d'alimentation et prend une place intermédiaire dans cette classification. Un diagramme conductivité-teneur en bicarbonates a été réalisé pour les émergences des gorges (fig. 79). Il s'appuie sur des analyses réalisées en 1983. Les champs des différentes émergences se superposent. Des variations apparaissent cependant selon la minéralisation carbonatée de la source et le pourcentage de celle-ci par rapport à la minéralisation totale. La conductivité permet d'autre part, aisément, de mettre en évidence les sources issues d'un mélange des eaux du karst et des eaux de l'Ardèche. Les eaux de la rivière, comprises entre 150 et 200 µS, alimentent plusieurs émergences par des pertes souterraines. Les sources à alimentation mixte comme les sources de Richemale, du Crapaud, de l’Écluse., connaissent alors des conductivités intermédiaires proches de 300 µS.
Quelques analyses ont également été réalisées sur des émergences provenant
d'autres formations géologiques : Hauterivien et Ludien (source de Pierre
Brune). Les mesures effectuées à l'étiage montrent des minéralisations plus
faibles de l'ordre de 350 à 400 µS. Un diagramme conductivité-teneur en
bicarbonates replace ces différentes analyses autour du domaine des émergences
urgoniennes (fig. 80). Les pertes du ruisseau ont également été signalées.
Elles constituent une famille d'eaux plus ou moins minéralisées de la perte du
Rieussec à
c) Le pH et le gaz carbonique dissous Ces deux paramètres interdépendants jouent un rôle déterminant dans l'équilibre des carbonates et donc dans l'acquisition de l'essentiel de la minéralisation des sources karstiques. la solubilité des carbonates ne peut être effective qu'en présence de gaz carbonique dissous dans l'eau. C'est au niveau du sol que les eaux d'infiltration se chargent en gaz carbonique. Les connaissances actuelles sur les modalités de cette acquisition sont présentées par les travaux de M. BAKALOWICZ (1979). [...]
Tableau 26 : Mesures de terrain de l'indice de saturation ÆpH et de la pression en gaz carbonique dissous pCO2. ÆpH pCO2.10-2 atm
Ces valeurs très ponctuelles ne traduisent pas les variations rapides que
peuvent connaître les systèmes karstiques. Elles reflètent cependant la
tendance des émergences. Les analyses hivernales montrent un état de
sursaturation pour la majorité des émergences, dû probablement à la faible
production biologique en surface. Les teneurs en gaz carbonique dissous,
exprimées par leur pression en gaz équilibrante, sont élevées par rapport à
celles connues dans la littérature. La température de l'air, relativement
élevée, favorise la production de CO2 dans le sol et corrélativement sa forte
pression dans l'aquifère. Une exagération systématique de la mesure est
également possible. L'étude de ces teneurs permet de distinguer des émergences
riches en CO2 dissous comme les sources de
- Les autres émergences des gorges connaissent un dégazage plus poussé au voisinage de l'exutoire, responsable de la sursaturation de l'eau. - Un transit rapide amène à l'exutoire des eaux n'ayant pas atteint l'équilibre avec les carbonates. Ce processus peut se réaliser en dehors des périodes d'étiage et d'autant plus facilement que le système est karstifié (c'est le cas du réseau de Tourne). -
La source de
[...]
d) Les sulfates Les ions sulfates peuvent provenir de diverses origines : - de la dissolution de l'anhydride CaSO4 : - de pluies acides après oxydation du soufre atmosphérique, lui-même résidu de combustions ; - de l'oxydation du soufre de la pyrite. Il s'agit là de l'origine la plus fréquente des sulfates dans les roches carbonatées. La mise en solution de ces ions résulte d'une succession de réactions lentes. Ils marquent donc des eaux à long temps de séjour.
Les teneurs en sulfates différencient les émergences des gorges. Les plus
fortes teneurs rencontrées (supérieures à 50 mg/l) ont été mesurées sur les
différentes pertes du plateau : Goule de Foussoubie, perte de Pissevieille et
du Rieussec. Les émergences alimentées par ces écoulements présentent des
concentrations en sulfates élevées en rapport avec l'importance de ces circulations
: source de Foussoubie, de
e) Chlorures, sodium et potassium Ces ions sont, dans le contexte étudié, presque exclusivement d'origine météorique, ce qui explique leurs faibles teneurs. L'évent de Foussoubie et les sources orientales de Tourne et du Passeron sont les plus chlorurées. L'origine de ces légères anomalies n'est pas expliquée. Le rapport sodium-potassium ne présente pas de variation significatives entre les émergences. La teneur en potassium de l'Ardèche augmente lors de certaines périodes. Ces anomalies sont restituées au niveau des sources issues d'un mélange entre les eaux de la rivière et du karst : sources de Richemale, de l’Écluse., ...
2 - 1.2 Définition de faciès géochimiques Plusieurs types de représentation de la composition chimique moyenne des eaux ont été utilisés. Il a été fait appel aux paramètres les plus discriminants de manière à bien individualiser les différents faciès existants.
a) Les diagrammes de SCHOELLER-BERKALOFF simplifiés Ces diagrammes (fig. 81) qui permettent une vue d'ensemble de la composition chimique d'une eau ont été regroupés selon des faciès voisins. On distingue : - des eaux très bicarbonatées, sulfatées et chlorurées : sources de Tourne et du Passeron ; -
des eaux très bicarbonatées, peu sulfatées et chlorurées : sources de
-
des eaux bicarbonatées, sulfatées : sources de
- des eaux bicarbonatées, peu sulfatées et chlorurées : sources de l'Aiguille et du Tiourre. L'essentiel de cette première classification se résume à la part respective des ions bicarbonates et sulfates qu'il convient donc d'analyser.
b) Étude du rapport L'étude graphique de la conductivité, c'est-à-dire de la minéralisation totale en fonction de la teneur en bicarbonates a permis de différencier plusieurs familles d'émergences (§ 2.1.1.b). Il apparaît dans ce diagramme que le rapport entre la "fraction carbonatée" (HCO3- ou HCO3- et Ca2+) et la minéralisation totale est déterminant. L'ion sulfate étant l'ion le plus représenté après les ions du système CO2-H2O-CaCO3, sa comparaison avec l'ion bicarbonate affine cette première classification. L'étude du rapport r HCO3- / r SO42- permet d'individualiser 3 familles d'émergences selon que ce rapport est inférieur à 10, compris entre 10 et 20 ou supérieur à 30.
Tableau 27 : Valeurs du rapport caractéristique moyen r HCO3- / r SO42- pour différentes émergences des gorges. CHAIRE 7,9 ; FOUSSOUBIE 8,1 ; TOURNE 9,2 ; PASSERON 9,2 ; AIGUILLE 12,6 ; TIOURRE 13,8 ; BAS-MOULIN 13,5 ; VANMALLE 30,0 ; DRAGONNIÈRE 31,0 ; FARE 51,8
Ce rapport semble évoluer selon la nature géologique du bassin versant de l'émergence, d'un pôle possédant une composante marneuse vers un pôle exclusivement carbonaté. La source de l'Aiguille montre une affinité marquée avec les sources du Tiourre et du Bas-Moulin, alimentées en partie par des terrains hauteriviens. Cette similitude tendrait à prouver une alimentation de cette émergence par les terrains hauteriviens de la dépression de Saint-Remèze, ce qui n'avait pas été confirmé par les expériences de traçage. L'adjonction du paramètre température que l'on a vu très sélectif, paraît intéressante. Il évolue en effet globalement de la même manière que le rapport étudié. Quatre familles peuvent être distinguées sur le diagramme r HCO3- / r SO42- = f(T) (fig. 82) : 1. Les résurgences de la rive droite des
gorges. Les sources de
2. Les sources orientales. Les sources de Tourne et du Passeron possèdent une minéralisation plus diversifiée, probablement liée à la nature plus marneuse des couches aptiennes affleurant sur le plateau, ainsi qu'à la perte alimentant la source de Tourne. Ces émergences sont en relation avec des aquifères très karstifiés. 3. Les sources de la zone de transition Urgonien - Hauterivien. Les émergences de l'Aiguille, du Bas-Moulin et du Tiourre sont issues d'aquifères peu karstifiés présentant des teneurs moyennes stables dans les différents éléments. 4. Les sources de la partie centrale des
gorges. Ces émergences situées sous une épaisse série de calcaires urgoniens
sont directement alimentées par les précipitations. Elles sont relativement
chaudes, très bicarbonatées et peu sulfatées, et possèdent une forte teneur en
gaz carbonique dissous. Les sources de Vanmalle, de
L'émergence de
Deux types d'émergences restent difficilement classables du point de vue de leurs propriétés hydrochimiques. -
Les émergences immergées de Gournier, de
- Les analyses des eaux issues du mélange des eaux du karst et de l'Ardèche ne peuvent permettre de caractériser les apports propres du karst. C'est le cas des sources de Richemale, du Crapaud et de l’Écluse. p. 182 2
- 2.5 La source de
a) La température L'amplitude des variations de température est faible : inférieure à 0,45°C. Les températures maximales les plus élevées de la région sont de 15°45 en étiage d'hiver et d'été : c'est la température d'équilibre avec la roche.
b) La conductivité et la minéralisation carbonatée Ces valeurs relativement constantes peuvent chuter en fin d'étiage du fait de la libération du gaz carbonique dissous. Notons que ces eaux sont relativement riches en gaz toute l'année, ce qui pourrait laisser supposer des apports profonds le long de l'accident de Saint-Remèze. La teneur en sulfates est particulièrement faible et ce, principalement durant l'étiage. Les faibles variations de température et de teneurs en ions attestent l'existence d'un aquifère fissuré. p. 184 p. 191 3 - 2 Étude des courbes de récession de l'été 1983 3 - 2.1 Conditions générales
L'étiage estival de l'année 1983 s'est révélé très favorable à une étude du
tarissement. il a fait suite à une recharge importante au cours du printemps :
La décrue s'est amorcée le 19 mai, le tarissement qui lui a fait suite n'a alors été influencé que par deux épisodes pluvieux : le premier du 25 au 26 juin, le second du 23 août au 10 septembre. C'est au cours de cette dernière période et après une récession de 96 jours que l'étude s'est arrêtée sur la plupart des sources. Le tarissement s'est alors prolongé jusqu'au 15 octobre, soit au total sur 149 jours. Les problèmes de mesures se sont posés sur de nombreuses émergences possédant des sorties en partie ou en totalité sous l'Ardèche et n'ont pu être réglés.
Les sources de
[...]
p. 198/199 3 - 2.6 Source de Vanmalle Ne possédant que de trop rares mesures, nous ne pouvons qu'estimer Coefficient de tarissement = 0,027 Qr0 = 19 l/s d'où Q = 19 e-0,027t.
3 - 2.7 Conclusions a) Tableau récapitulatif b) Caractéristiques hydrodynamiques et structure du karst L'étude d'une seule récession par système constitue un handicap pour une généralisation des résultats. Ils n'en conservent pas moins une valeurs indicative analysable. Des caractères généraux du karst se dessinent : - Ce sont de petits systèmes quant aux débits qui transitent. L'existence du niveau de base continu que constitue l'Ardèche a multiplié les systèmes et en a donc réduit la taille. - Ces systèmes possèdent des coefficients de tarissement assez élevés qui traduisent une forte aptitude à la vidange des réserves et par là-même une karstification à l'aval bien ébauchée. -
L'effet de l'infiltration est de courte durée ; une quinzaine de jours suffit
pour que la quasi totalité des apports de la zone non saturée ait gagnée la
zone noyée. Seule, la source de
La karstification semble donc également développée à l'amont du système, c'est-à-dire au niveau de la tranche supérieure où s'effectue l'infiltration. Malgré ces conclusions toutes relatives, il faut considérer les systèmes karstiques des gorges comme des réseaux jeunes et mal hiérarchisés. - Les volumes de réserve sont modestes, mais à la taille de ces systèmes karstiques. Leur pouvoir régulateur annuel assez important pour les sources de calcaires à tendance fissurée tend à diminuer pour les systèmes plus évolués. La zone noyée, limitée au-dessus de l'exutoire, peut par contre abriter des réserves importantes sous le niveau de l'Ardèche comme le laisse supposer la karstogenèse.
p. 202-203 6. Conclusions [...]
Le karst actif des gorges est représenté par de nombreux systèmes karstiques
juxtaposés le long de la rivière. Cet aquifère possède les caractères d'un
karst jeune, peu hiérarchisé, aux faibles possibilités de stockage au-dessus de
l'exutoire. L'analyse par émergence montre cependant de grades différences
entre les aquifères fissurés très peu karstifiés de l'Aiguille, de
[...]
p. 206 CONCLUSIONS GÉNÉRALES [...] 2) Le fonctionnement et la structure du karst
La modeste importance et la multiplicité des systèmes karstiques soulignent le
faible degré d'évolution du karst actif. Ces caractères sont confirmés par
l'étude hydrochimique. L'analyse de l'évolution des paramètre géochimiques, les
courbes de distribution des bicarbonates montrent la présence de systèmes peu
hiérarchisés allant des émergences de calcaires fissurés (sources de
l'Aiguille, de
[...]
p. 220/223 {Annexe 3 : Résultats numériques des analyses chimiques. Techniques d'analyses : Les différentes méthodes de dosage des ions ont été les suivantes : - THT, Ca2+, Mg2+ : dosage compléxométrique - Na+, K+ : dosage par spectrométrie d'absorption (Na+) et d'émission atomique (K+) - HCO3- : dosage acidimétrique - Cl- : méthode du nitrate mercurique - SO42- : dosage par spectrocolorimétrie Tableaux numériques : T est exprimé en °C ; C en µS ; Q en l/s ; THT en degrés français ; les différents ions en mg/l. Le numéro d'inventaire précède le nom de l'exsurgence.} [...]
p. 222
4 - Résultats des opérations de traçage 4.1 Présentation des expériences 4.1.1 Sur le plateau de SAINT-REMEZE [...] 4.1.2 Sur le plateau du BOIS DE RONZE A titre indicatif, on a noté les résultats de six traçages réalisés par L. BELLEVILLE en rive droite de l'ARDECHE sur le plateau du BOIS DE RONZE. - Les deux colorations réalisées à partir de la surface (lapiaz) avec injection simultanée d'eau ne sont pas ressorties ; - les vitesses observées entre la goule et l'évent de FOUSSOUBIE lors de trois expériences de traçage varient de 35 m/h en étiage à 340 m/h en forte crue. Le rapport entre les vitesses maximale et modale du traceur vaut 1,5 quel que soit le débit entrant (qui a varié de 5 à 250 l/s) ; il s'agit d'un réseau à fort pouvoir évacuateur, caractérisé par une pente moyenne importante (4%) ; grâce aux nombreuses plongées dont il a fait l'objet, on sait que le diamètre de ses différentes galeries est d'ordre métrique ; -
la distance et la dénivellation de la source de VANMALLE par rapport à la goule
et à l'évent de FOUSSOUBIE sont identiques (respectivement
Il semble donc exister une fluctuation des limites des bassins hydrogéologiques en fonction du régime d'écoulement et de l'état des réserves karstiques. Pour L. BELLEVILLE, il doit s'agir d'un trait d'ensemble du karst du plateau des GRAS, que favoriserait l'organisation hydrogéologique en réseaux parallèles orientés vers les gorges de l'ARDECHE. LE ROUX Patrick (1989) Système Goule - Évent de Foussoubie. dans Spéléo sportive en Ardèche de DROUIN Philippe et MARCHAND Thierry, Éditions Edisud, Aix-en-Provence {p. 49/58} : p. 49 et 58 p.49
Par gros orages,
p.58 Perspectives S'il ne subsiste guère de grands espoirs de continuations dans Foussoubie, de très nombreux points d'interrogations subsistent tout de même. Ces zones étroites, obstruées ou noyées, sont réparties sur l'ensemble du réseau.
Le point principal restant à élucider est celui de la réapparition des
colorants à
MONTEIL Philippe (1995) Compte-rendu d'activité spéléologique CESAME 1995. dans La
botte, n°14 ; Comité Départemental de Spéléologie de
Plongées spéléo Depuis septembre 94, de nombreuses plongées pour les BAUDU : [...] - Résurgence de Vanmale (07) : 5h20 en 5 explo pour Jean-Pierre. SALVAYRE Henri (2000) Siphons des rivières souterraines de France. Chez l'auteur {477 p.} : p. 54 193. Vanmale (fontaine) I. Fontaine Vanmale. II. Labastide de Virac. III. IV. S1 : L30, P3 ; G2 :
V. 1962, R. Lacroux ; 1963-64, S.S.S. Namur ; 1965, S.C. Lutèce : J. Dubois, A. Figuier, B. Léger ; 1977, Lucienne Golenvaux ;
1980, J.C. Chouquet, P. Penez, F. Vergier. VI. 1963, R. Lacroux, Spelunca n°2 ; 1980, I.P. n°26 p. 7 ; 1981, I.P.
n°30 p. 4 ;
1991, J.F. Arnefaux, Bull. C.P.S. Ile de France n°10 p. 38. TREBUCHON Jean (2001) Préface - Foussoubie... dans Rapport Stage national "Équipier scientifique 2000" - Module 2 du cursus moniteur fédéral de spéléologie - 3 au 8 juillet 1998 [sic] - Système de Foussoubie (Vagnas, Labastide-de-Virac, Salavas - Ardèche) - Topographie, Biospéologie, Géomorphologie, Hydrogéologie. Fédération Française de Spéléologie et École Française de Spéléologie {p. 3/4} : p. 4
Bien des spéléos s'acharnèrent sur ce réseau de
Tant mieux pour ceux qui nous succèdent... BAUDU Jean-Pierre (2004) Courriel BAUDU / LE ROUX du 11/06/2004. Vanmale 11/03/1995 Première
reconnaissance, le S1 est encombré de branches apportées par un castor. Nettoyage
des branches et des fils ; plongée du S2 sur
18/03/1995 Mise
au clair d'une partie du fil dans le S2. J'en profite pour reconnaître le S2bis jusqu'à
06/05/1995 Je tente la descente du puits du S2bis, mais je fais demi-tour sur mauvaise impression. La visibilité est nulle, et je perds le fil que je retrouve rapidement. 07/05/1995 Je
descends le puits et m'arrête à
08/05/1995 Je
plonge dans le S2bis sur
11/05/1996 Je reviens pour voir un départ repéré, mais sans pouvoir passer à cause de la touille très importante. Je retourne voir ce réseau et plonge la branche de gauche pour me rendre compte de l'ampleur du travail. Je m'arrête après le S5 sur une escalade qui mérite une corde pour redescendre. Remarques : - Le S2 doit être équipé à chaque plongée, et est piégeant par la présence des branchages. A chaque plongée, je rencontre le castor entre le S1 et le S2. - Les galeries qui font suite sont très découpées dans un calcaire pourri. Les prises cassent sous le passage, ou dégringolent sous l'action des bulles lâchées du détendeur de plongée. Au retour, la visibilité est pratiquement nulle partout. L'étroitesse du réseau ne permet pas un déplacement rapide pour voir de l'avant. Conclusion : C'est un travail de longue haleine que je poursuivrai. BAUDU Jean-Pierre (2009) Courriel BAUDU / LE ROUX du 06/04/2009. C'est une cavité qui m'intéresse depuis longtemps, j'avais repéré un siphon décrit comme un lac il y a pas mal d'années, j'y suis retourné avec Séb et nous avons en 2 plongées ajouté 300m, je pense que nous avons trouvé la suite. Arrêt sur autonomie actuellement. Les fortes précipitations de ces derniers mois ne nous ont pas permis de continuer. Je devais y retourner ce WE, mais les secours de la semaine dernière m'a incité à faire piano. Actuellement Vanmale est mon objectif principal, je devais en parler aussi avec Thierry Marchand qui a des infos sur Foussoubie et quelques désobstructions intéressantes. Ça va être un gros travail, le réseau est très complexe. Je préférerais actuellement travailler dessus au lieu de publier. De plus n'étant plus responsable secours, j'ai plus de WE disponibles. Je suis intéressé par les docs si tu as bien sûr. BAUDU Jean-Pierre (2009) Courriels BAUDU / LE ROUX du 07/04/2009, précisé par courriel du 14/01/2013. Dans l'explo CHOUQUET et all. (1980), après le $5, il y a une VM puis deux lacs. Dans le premier lac, juste après la VM, il y a un départ au fond, le $6 (20m). En sortant du siphon, tu as deux branches : - Une étroite de 300m qui retombe sur un siphon clair mais petit ($7bis non plongé), direction Sud. - L'autre à 30m du $6, le siphon $7 (110m, -16m), le plus beau de Vanmale, direction Ouest, sorti dans une cheminée à escalader. J'étais seul mais ça ne devrait pas poser de problème. J'ai l'intention de revoir le siphon de Foussoubie au recycleur pour bien chercher s'il n'y a pas de départ (on ne sait jamais). Il faut savoir que la zone profonde de Vanmale est à -38m et s'arrête dans du massif !! Sans suite. J'ai longtemps cherché à passer au-dessus du puits où j'avais vu un départ. Je n'ai jamais réussi à passer, la touille tombant dessus en quelques secondes. Quand j'ai découvert que le 2ième lac dans la branche de droite était en fait un siphon, j'ai pensé que ça pourrait être un shunt pour équiper l'accès au grand siphon et qu'il y aurait un carrefour. Ce réseau est plutôt étonnant, il y a plein de branches différentes. Je pense qu'à l'origine Vanmale était un réseau simple et indépendant. Avec le temps, il y a eu la liaison avec Foussoubie. D'ailleurs quand tu te déplaces dans Vanmale, tu as plein de petites conduites forcées de 50-70cm qui arrivent de l'Ouest. Le calcaire est juste pourri et très agressif dans cette zone. Le premier beau siphon est le $7 de 110m, -16m. Dans Foussoubie, mis à part les classiques, je pense que beaucoup de points sont à découvrir. C'est un St-Marcel bis avec des volumes plus petits. Mon intention est de refaire complètement la topo. Ça va être un gros travail mais je vais faire appel à des copains aussi. Je vais déjà faire la topo de la partie découverte et de ce que nous allons découvrir. BAUDU Jean-Pierre (2013) Courriel BAUDU / LE ROUX du 14/01/2013. [+ précisions de détail intégrées 2009] Les conditions météo et ma disponibilité n'ont pas permis de retourner sur cette cavité. Avec mon équipe, je prépare des explos pour le printemps 2013 avec espoir de continuation et topographie. BAUDU Jean-Pierre (2013) Site www.plongeesout.com dans "Causette - Explorations" (Lundi 16 septembre 2013 23:18) Vanmale (Ardèche) de JP Baudu Cette cavité est situé en aval du Pont d’Arc rive droite. Une coloration aurait mis en évidence la liaison entre Foussoubie et Vanmale [Sud, confirmé par courriel du 20/09/2013] sur 300m donnant sur un siphon. Ce réseau est de taille modeste. Puis je rejoins, dans une branche orienté vers l’ouest, un siphon spacieux que je plonge sur 110m, -16m. La sortie est en cheminé et donne en bas d’une escalade. Il y a juste un petit béquet pour attacher le fil et pas de possibilité d’attacher le matériel. Total 460m de première pour cette sortie.
Aven-perte de la combe de Vanmale Cette
petite cavité est située dans la combe de Vanmale. Les eaux de ruissellement du
vallon s'y engouffrent. Même si l'orifice principal en a été bouché, l'eau
s'est certainement frayé un chemin, et une coloration par temps d'orage devrait
être réalisable afin de déterminer où arrivent ces eaux, à la source de
Vanmale, ou plus en aval, vers la grotte du Colombier ou la source de
GOLENVAUX Lucienne (1964) Goule de Foussoubie "1963" - Rapport d'exploration. dans Bulletin S.S.N., n°2 ; Société Spéléologique de Namur {p. 10/21} : p. 15/16 Personnellement, aidée de deux béquilles, je consacre de longs jours à la sauvage et très belle vallée de Vanmale.
Cette autre vallée sèche part des environs de l'entrée de
CHOCHOD Daniel (1978) Spéléo à Bourg-St-Andéol et Vallon Pont d'Arc (07). dans Les Nouvelles du M.A.S.C., n°10 ; Montélimar Archéo Spéléo Club {p.33/35} : p. 35
Désobstruction à l'aven-perte de Van Malle, au fond des
C'est la seule cavité de la combe avec la résurgence de Van Malle ; elle fut visitée autrefois par Lucienne GOLENVAUX, plongeuse souterraine belge. CHOCHOD Daniel (1985) Histoire d'une passion. Inédit, chez l'auteur, Saint-Marcel-d'Ardèche {} : p. 27/28 Recherche d'un accès au-dessus de Foussoubie Désobstruction de l' Aven-perte de Vanmalle (automne 1976).
L'accès dans les galeries de
Ce fut, en
Nous attaquons alors
L'aven est situé derrière la ferme du Juge, et est alimentée par un lac où
viennent boire les bêtes. Émile CHEILLETZ, Roger LORIDAN et Christian m'aident
à dégager le fond en pente. Comme à mon habitude, c'est seul que je reviens
déboucher le passage, et parviens jusqu'à
Seul encore, je tente de percer le fond et remonte avec une corde sur une
poulie, un sac militaire plein de glaise et de cailloux que je déverse et
bloque au-dessus de ma tête sur les petits ressauts du puits. Je réussis à
m'habituer au CO2 en soufflant beaucoup, bien que les efforts demandés par le
creusage, les descentes et les remontées m'épuisent littéralement. Je maîtrise
aussi mon appréhension plusieurs heures, avec la pensée que je suis séparé de
l'extérieur par
Tout cela va être vain, car j'abandonne la grotte à la suite d'une visite avec Gilles MACARI. A deux, nous ne pouvons tenir au fond plus de trois minutes, et dans la panique, je laisse au fond tout mon matériel.
Plan et coupe inédits CHOCHOD Daniel (1976). Dessin inédit CHOCHOD Daniel (1976) Communiqués en juillet 2003.
Quelques mois plus tard, COURBIS et PIVERT, en visite, aperçoivent une corde filant dans un bouchon de cailloux argileux. Une pensée macabre surgit à leur esprit, mais il n'y a que mon sac, prisonnier au-dessous. En effet, lors des grandes pluies, l'eau a emporté les déblais placés plus haut, en équilibre. Depuis, le brave juge a fait reboucher l'entrée étroite du gouffre.
Cet aven,
anciennement connu, a été exploré en septembre 1892 par GAUPILLAT Gabriel et
ARMAND Louis. Depuis, il n'a été l'objet que de rares visites. Celle du Groupe
de Recherches Biospéléologiques, en
Il n'est
pas situé à l'aplomb des parties connues du système Goule / Évent de
Foussoubie, mais deux colorations effectuées
MARTEL Édouard-Alfred (1894) Les abîmes. Les eaux souterraines, les cavernes, les sources, la spéléologie. Librairie Charles Delagrave (Paris) {580 p., 4 phototypies, 16 planches hors texte, 100 gravures dont 9 hors texte, 200 cartes, plans et coupes} : p. 104 ; coupe p. 107.
Pour arriver à pénétrer le secret de
BALAZUC Jean (Dr) (1956) Spéléologie du département de l'Ardèche. dans Mémoria II ; Rassegna Speleologica Italiana et Societa Speleologica Italiana (Como) {158 p., 62 planches, 1 carte} : p. 68 DEVES DE VIRAC (Aven du) L.
Labastide de Virac (Vallon). _ S. A ne pas confondre avec l'Aven du Devès à St
Remèze, ni avec l'A. du Devès de Banne. _ B. MARTEL, GAUPILLAT, C.R. Soc.
Géogr., 1892, n. 17-18, p. 472 Id., Ann. Club Alpin, 19, 1892, p. 223. Id.,
NOEL Jacques (1961) Expédition Goule de Foussoubie 1961. dans Inconnu Souterrain, n° 18 ; Spéléo-Club de Lutèce (Paris) {} : p. III Outre les reconnaissances éventuelles de nouveaux avens, il est prévu une descente suivie d'un essai de désobstruction à l'Aven du Grand Devès.
CORDIER Marcel (1966) Camp d'été. dans Bulletin de liaison, supplément Inconnu Souterrain, n° 4 (février 1966) ; Spéléo-Club de Lutèce (Paris) {} : p. 4
En 1960-1961, le développement de
CHEDHOMME Jacques (1971) Compte-rendu Pâques 71 - Grotte de
Dolines
du Devès de Virac et de
7 d'entre elles ont été visitées. Aucune ne semble permettre de pénétration.
SLAMA Pierre (1973) Aven du Devès de Virac. Inédit ; Groupe de Recherches Biospéléologiques (Paris) {1 p. topographie coupe 1/200 et plan 1/100} :
SLAMA Pierre (1978) Compte-rendu technique Évent 1977 (août). dans Infos G.R.B., 1° partie 77-78 ; Groupe de Recherches Biospéléologiques (Paris) {} :
De l'entrée au $A, pas de problème, nous savons que cette galerie est le
prolongement du $4 (prouvé par
GRANDCOLAS Jean-Philippe (1999) La mare aux Tritons - Explorations 1998. dans Spéléo-Dossiers, n° 29 ; Comité Départemental de Spéléologie du Rhône (Paris) {p. 102/103} : p. 103 Un peu de désobstruction ardéchoise avec le CESAME : Dans le Trou à 10 francs (Vallon-Pont-d'Arc) et dans une cavité vers le Devès de Virac (Labastide-de-Virac).
A.A. (1974) Fichier C.D.S. 07. dans CDS 07,
n° 9 ; Comité Départemental de Spéléologie de l’Ardèche (Privas) {p. 7/17} :
source de Vanmale cité p. 14
© 2012 LE ROUX Patrick (mise en page et paragraphe "Foussoubie") © #### Chacun des auteurs pour leur texte ou leur(s) document(s)
Je n'ai pas contacté tous les auteurs cités dans cet article pour obtenir leur autorisation de reproduction, avec pour certains d'entre eux seulement, l'excuse de l'ancienneté et de la difficulté, voire de l'impossibilité, à les joindre. Cet article n'a aucun espoir lucratif, son but est de rendre plus accessible les travaux de ces auteurs. C'est un hommage et une reconnaissance à leurs activités spéléologiques ou scientifiques sur le secteur précis de VANMALE. Merci. Je remercie vivement Fabienne Chouquet, Patrick Penez, Frédéric Vergier et Jean-Pierre Baudu pour leurs autorisations à publier des informations inédites. |