FOUSSOUBIE et autres cavités voisines (Ardèche, France)                              www.foussoubie.fr

 

 

PAGE : Mise en ligne 13.07.2017 - Mise à jour 13.06.2022 - 6614 visites au 31.03.2024

Système Goule / Évent de FOUSSOUBIE

(Ardèche - France)

Historique des clubs spéléologiques

Patrick LE ROUX

   Le sujet de cette page est de décrire les apports des différents clubs spéléologiques ayant participé aux explorations ou à des travaux notoires sur le système goule / évent de Foussoubie.
   Je n'ai commencé la spéléologie et la fréquentation de la Goule que l'été 1973. Je n'ai pas vécu tout ce qui a précédé et de plus, concernant le SCL de 1973 à 1976, mon éloignement géographique en Bretagne ne me permettait pas de participer à la vie courante du club et bien des éléments me sont donc inconnus. Ce texte n'est que mon propre ressenti en fonction de mon vécu et de mes lectures. Il est donc lacunaire et très probablement entâché d'erreurs ou d'approximations.
   Merci à tous ceux qui le souhaiteraient d'apporter leurs éclaircissements ou de compléter ce point de vue par leurs contributions. Comme pour l'ensemble du site, elles sont bienvenues.

   Il faut définir à partir de quel niveau de participation un club rentre dans cette catégorie. Un club qui ne fait que de la visite, même s'il vient régulièrement, voire très souvent, n'y figure pas. Par contre, un club qui passe une fois et qui par chance ou efficacité effectue un travail ou une découverte notoire doit-il entrer dans cette liste ? J'ai hésité et décidé de lister ces cas dans un chapitre séparé au début de cette page. Un des cas, relève davantage de l'intervention individuelle même si son auteur a toujours annoncé son appartenance à un club précis.

Références bibliographiques sélectionnées.
Consulter la Bibliographie spéléologique du département de l'Ardèche pour compléter vos recherches éventuelles.

Les clubs au passage éphémère…

   Il y a d'abord les futurs créateurs de la Société de Spéléologie, Gabriel Gaupillat, Louis Armand et autres collaborateurs qui explorent en septembre 1892 l'entrée de la Goule de Foussoubie où ils sont bloqués par le CO2, la partie basse de l'Évent de Foussoubie et le Grand Aven du Devès de Virac.
[publié dabs MARTEL Edouard-Alfred (1892) Les Abîmes]

   C'est au nom de la Société entomologique de France que René JEANNEL et Émil RACOVITZA parcourent en 1910 l'évent de Foussoubie à la recherche d'insectes cavernicoles.
[JEANNEL René et RACOVITZA Emil-Georges (1910) dans Archives de Zoologie expérimentale et générale]

   En 1934, Robert de JOLY avec le Spéléo Club de France atteint le siphon 0.
[JOLY Robert (de) (1934) dans Spelunca n°5]

   En juillet 1949, c'est d'abord Henri LOMBARD et Charles CLARON du Spéléo Club de Montpellier qui franchissent le Lac du Plongeur, terminus de la branche latérale de l'évent de Foussoubie.
[LAURÈS Maurice et DURAND de GIRARD Maurice (1949) dans Annales de spéléologie t.4, fasc.3]
   A leur suite, le Spéléo Club Alpin Languedocien remonte d'environ 95 mètres dans les cheminées des sorties diaclases de l'Évent.
[BOURNIER Alex ; CAILAR Jacques (du) et COUDERC Jean (1949) dans Annales de spéléologie t.4, fasc.3]

   Pour tenter d'être exhaustif, il faut citer les travaux menés par les cadres et stagiaires des premiers stages initiateurs du Comité National de Spéléologie à Vallon-Pont-d'Arc et notamment Philippe RENAULT, Jean CORBEL et Charles SCHAFFRAN qui topographient en 1958 la zone d'entrée de la Goule de Foussoubie.
[RENAULT - CORBEL - ROUDIL (1958) Topo inédite dans le "Fonds Renault au CNDS Lyon]
   C'est à la fin du stage de 1959 que le stagiaire Jacques NOEL passe le siphon 0 de la Goule et découvre 1 km de réseau jusqu'au Carrefour du 14 juin. Ce n'est qu'ensuite et sous la houlette de Jacques NOËL que débute le véritable travail suivi de plusieurs clubs travaillant en coordination. [voir ci-dessous SCUCL, SCIS, SCL et SSN]

   En 1962, il est fait appel à Paul VANDERSLEYEN du Cercle de Topographie Souterraine (CTS) pour faire un relevé de la galerie principale. Leur revue relate alors les travaux de l'Équipe spéléo de Bruxelles et du Spéléo Club Senior.
DESMONS Jacqueline (1961) Goule de Foussoubie - Margériaz. Activités S.C.S. en 1960.dans Revue du CTS n°33-34]
NOËL Jacques (1961) A la découverte de la goule de Foussoubie (Ardèche).dans Revue du CTS n°35]

   Le Centre de Spéléologie des Gorges de l'Ardèche (CSGA), centre de vacances créé par Jean-Charles TRÉBUCHON accueillant des adolescents pour diverses activités sportives, travaille dans la partie supérieure de l'évent de Foussoubie. De nombreux travaux de désobstruction sont menés, la jonction avec le plateau est faite en 1964 par l'évent supérieur de Foussoubie…
[BAYLE Christian et BERGER Louis (1965) Activités des groupes - Centre de spéléologie des gorges de l'Ardèche. ACTIVITES 1965.. dans Spelunca n°1965-4]
[LEFRANC Guy (1965) Rapport d'activité du Spéléo Groupe des Auberges de Jeunesse. dans Au Trouc des fous n°3 ; Spéléo groupe des Auberges de Jeunesse]

puis en 1972 ou 1973 avec l'aven Cordier. [pas de compte rendu connu]
   A signaler, une inscription "CSGA" derrière des siphons que je n'ai jamais vu se désamorcer. Ce pourrait correspondre à la pointe d'Alberto NADALINI (SCUCL) avec Alain Figuier et Jérôme Dubois qui séjournaient probablement au camp des Gorges [pas de compte rendu connu]

   En 1975, Jean-Pierre COMBREDET, en individuel mais membre du Spéléo Club de Paris, collabore avec les membres du SCL et permet la prolongation de la galerie des Pyjamas au-delà du siphon 7B.
[COMBREDET Jean-Pierre (1981) dans Grottes et gouffres n°81]

SCUCL (1959-1960)
(Spéléo Club de l'Université Catholique de Louvain, Belgique)

   Le SCUCL est le club des professeurs et étudiants de l'université de Louvain à l'Est de Bruxelles. Jacques NOËL était probablement élève de cette université et suite à son franchissement du siphon 0 de la Goule, il fait probablement appel à ses amis belges. Il semble cependant être alors à Paris, peut-être pour y poursuivre ses études, où il est président du Spéléo Club de Lutèce qu'il associe aussi à l'exploration de Foussoubie.
   Des anciens élèves de Louvain créent une nouvelle association : le SCIS dont Jacques NOËL est aussi le président. C'est donc bien Jacques NOËL la cheville ouvrière et l'âme de la recherche sur Foussoubie, explorations où il réunit ses deux clubs.
   Le nom SCUCL est donné à la galerie principale allant du siphon 0 de la Goule jusqu'au siphon terminal n°4 et c'est ce qui justifie la place de ce club comme chapitre de ce texte. La galerie parallèle allant du Carrefour du 14 juin au Carrefour Aval est la galerie SCIS ou SCS (Senior - Le Spéléo Club de la Seine, Paris, n'a pas travaillé sur Foussoubie).
  En 1965, Alberto NADALINI, un moment Président du SCUCL, effectue une pointe avec Alain Figuier et Jérôme Dubois du SC Lutèce (ou du SC Seine) au-delà du siphon 25 (SSN Amont) et du siphon 22 (SSN Aval Ouest).
[WOUTERS Alain (1966) Expédition cinématographique et pointe d'Alberto Nadalini à la Goule. dans Bulletin d'information du SCUCL n°24 [Il n'y a guère de publications "Foussoubie" dans la production du SCUCL, seulement quelques annonces brèves.]

SCIS (1960-1967)
(Spéléo Club International Senior, Belgique)

   Belges du SCUCL ou/et du SCIS et français du SCL se partagent donc les travaux, essentiellement d'ailleurs sur la goule de Foussoubie. Les parties noyées de l'Évent sont le domaine de la SSN alors que ses parties hautes sont celles du Centre de Spéléologie des Gorges de l'Ardèche.
   Les belges sont sur Foussoubie en juillet alors que les parisiens y sont en août. Jacques NOËL dirige les deux camps et certains participants chevauchent les deux périodes. Force est de constater que les belges étant sur place plus tôt, la plupart des découvertes majeures ont été faites par eux : exploration jusqu'au siphon 4, des galeries latérales visibles, de la galerie des Pyjamas…
[DESMONS Jacqueline (1961) Incursion de 1960 dans la goule de Foussoubie. dans Bulletin SCUCL - SCS (mai 1961)]
[RORIF Jacques et PIRON André (1962) Le S.C.S. à la goule de Foussoubie en Ardèche. dans Feuilles d'information du SCS n°1]
[ANDRIÈS Marie-Rose ; RORIF Jacques et DANHEUX Charles (1961) Le S.C.S. à la goule de Foussoubie en Ardèche (suite). dans Feuilles d'information du SCS n°2]
[RORIF Jacques (article non signé) (1962) Goule de Foussoubie 1962 - Expédition Ardèche. dans Feuilles d'information du SCS n°4]
[RORIF Jacques (1963) Édito - Notes sur la goule de Foussoubie 1962 - CR 1963. dans Feuilles d'information du SCS n°5]
  A la disparition du club, ses acquits reviennent au SCUCL.

SCL (1959-1976)
(Spéléo Club de Lutèce, Paris)

   Le SCL est un club composite qui comprend des membres très différents. Le club travaillait essentiellement dans la zone du Margériaz et se plaisait ensuite à venir se reposer dans l'Ardèche chaude. Progressivement et en particulier avec la découverte de Foussoubie, Margeriaz est abandonné. Par ailleurs, une partie de l'équipe se consacre à l'encadrement du Camp des Gorges de Trébuchon et ne fréquente que rarement la Goule. D'autres membres se consacrent exclusivement à l'archéologie dans d'autres zones du territoire…
   C'est Marcel CORDIER qui repère un aven sur une vire au pied de la falaise au-dessus de l'évent de Foussoubie.
[BALLIOT Marcel ; DOUCINAUD Jacques et DUMONT Marcel (1959) Ardèche 20-22 mai 1959. dans Inconnu Souterrain n°11]

   De fait, rien n'est séparé, en juillet 1959 des membres du SCL moniteurs au Camp des Gorges rejoigent les belges à la Goule et participent aussi à son exploration majeure.
[DOUCINAUD Jacques (1959) Sept km de réseau découvert en Ardèche. Exploration de la Goule de Fousoubie.dans Inconnu Souterrain n°11]
   En 1960, Marcel CORDIER découvre la galerie du Camp de Base ou galerie SSF dans les plafonds de la galerie SCUCL.
NOËL Jacques (1961) A la découverte de la goule de Foussoubie (Ardèche).dans Revue du CTS n°35]

   A partir de 1962, ce sont les plongeurs de la SSN qui mènent la danse. Les membres présents du SCIS ou du SCL contribuent largement à leurs explorations par leur soutien logistique. La fin de l'été 1962 voit aussi l'accident de Jacques NOËL près du Camp de Base de la Goule. Il se remet de son coma et des très nombreuses fractures de sa chute d'une dizaine de mètres, mais ce ne sera plus le même meneur d'hommes, il n'écrit quasiment plus rien après cette période.
   En 1965, les jeunes plongeurs du SCL, Bertrand LÉGER, Jérôme DUBOIS et Alain FIGUIER, au début drivés par Lucienne Golenvaux, explorent la galerie du siphon 14 (branche latérale des Ratapanades). En août 1965, avec Alberto NADALINI, un moment président du SCUCL, Jérôme DUBOIS et Alain FIGUIER prolongent la galerie SSN Amont au-delà du siphon 25.
[LÉGER Bertand (1981) dans G.R.B. Liaisons n°3]
[WOUTERS Alain (1966) Expédition cinématographique et pointe d'Alberto Nadalini à la Goule. dans Bulletin d'information du SCUCL n°24]
[FIGUIER Alain (2015) Communication orale]

   A partir de 1968, Michel MORAND prend la direction du SCL et poursuit les séjours à Foussoubie. Avec Alain SCHLEICH, Daniel CHOCHOD, Jacques CHÉDHOMME et quelques autres, ils réussissent quelques petites progressions notamment par vidange de siphons : jonction galeries siphon 12 et 20, galerie siphon 6.
[MORAND Michel (1974) Camp Foussoubie 1974.dans L'excentrique n°5]
[MORAND Michel (1975) Camp Foussoubie 1975.dans L'excentrique n°8]
   Jacques NOËL reste présent sur Foussoubie jusqu'à la fin des années 70. En 73 et 74 avec l'équipe de plongeurs siciliens de Blasco SCAMMACCA, ils remontent dans la SSN Aval Ouest. [Pas de compte rendu retrouvés pour ces interventions. Blasco SCAMMACCA en aurait rédigé un et l'aurait confié à son club de l'époque. Il n'a été ni publié, ni retrouvé]
   Michel et Danièle MORAND s'installent dans l'Aisne et quittent le SCL. Le SCL abandonne officiellement Foussoubie et récupère son matériel (essentiellement échelles) chez les Peschaire (ferme de la Goule). C'est le MASC qui prête son vieux matériel ce qui a pour conséquence ma chute dans le ressaut faisant suite à la Grande Marmite, chute qui aurait pu être bien plus grave ! Ensuite, achat de matériel perso pour équiper intégralement la Goule.
   A la fin des années 90, le SCL est dissous.

SSN (1962-1967) (1977-1978)
(Société Spéléologique de Namur, Belgique)

   La toute nouvelle section plongée souterraine de la Société Spéléologique de Namur est sollicitée par Jacques NOËL et le SCIS pour explorer les siphons de Foussoubie. La cible principale est le siphon de l'Évent avec l'espoir de jonctionner avec la Goule. La branche latérale (réseau des Plongeurs) est aussi explorée ainsi que le siphon B2 et sa sortie extérieure, ainsi que la source de Vanmale.
[DELVAUX Maurice(1962) Rapport moral sur la participation de l'équipe S.S.N. à l'expédition 1962 à la Goule de Foussoubie (France). dans Bulletin SSN n°1]
   En 1963, juste après l'accident des Lyonnais, les eaux sont très hautes. Malgré tout, Lucienne GOLENVAUX explore la SSN Amont. Les années suivantes, les tentatives se poursuivent, notamment par la mise en place d'un gros pompage en 1966 et c'est finalement en 1967, Lucienne GOLENVAUX côté Goule au siphon 4 et le duo Bob DESTREILLE et Jean-Marie LEFEBVRE côté Évent au siphon A qui réalisent la jonction Goule / Évent de Foussoubie.
[GOLENVAUX Lucienne (1963) Journal de bord du Camp de Base. dans Bulletin SSN n°1]
[GOLENVAUX Lucienne (1964) Goule de Foussoubie 1963 - Rapport d'expédition. dans Bulletin SSN n°2]
[DESTREILLE Bob (1964) dans Bulletin SSN n°1965-3 et (1968) dans Bulletin SSN n°24]
[LEFEBVRE Jean-Marie (1968) La jonction "Goule de Foussoubie - Évent de Foussoubie", grande première S.S.N. en Ardèche (1967). dans Bulletin SSN n°24]

   En 1977 et 1978, Lucienne GOLENVAUX et Jean-Marc MATTLET du Centre Routier Spéléo de Bruxelles, viennent prêter main forte aux débutants plongeurs du GRB. La SSN Amont est prolongée et la jonction est faite entre l'aval et l'amont de la galerie SSN Aval Ouest.
[GOLENVAUX Lucienne (1978) Goule de Foussoubie 1978 - Ardèche. dans Bulletin SSN (1978)]
[LE ROUX Patrick (1981) dans G.R.B. Liaisons n°2]

GRB (1970, 1972-1985)
(Groupe de Recherches Biospéléologiques, Paris)

   Au départ, le GRB n'est pas une association autonome mais un groupe de personnes animé par Pierre SLAMA. Celui-ci s'appuie d'abord sur le Spéléo Club de la Seine (Paris) puis sur le Spéléo Club de Lutèce (Paris) et c'est avec celui-ci qu'il prend contact avec Foussoubie. Son projet est l'étude de la faune cavernicole, il collabore notamment avec le Docteur Jean BALAZUC, puis avec Philippe LECLERC. Sur Foussoubie, il prend conscience que la topographie au 1/2500 de la SCIS dont seule une copie papier annotée et raboutée au scotch n'est disponible, ne sera jamais suffisamment précise pour y reporter ses annotations. Avec les membres du SCL, il commence alors la topographie au 1/500 de la zone d'entrée de la Goule.
   Pour l'instant, le GRB est essentiellement une association de quelques personnes acceptant de financer du matériel tout d'abord scientifique : appareils électroniques divers, caravane pour héberger ce matériel, caméra 16 mm et plus tard bouteilles de plongée… Le GRB s'appuie également sur le Montélimar Archéo Spéléo Club et en particulier sur son président Émile CHEILLETZ et son fidèle lieutenant Roger LORIDAN qui fournissent une logistique locale, en particulier lors des colorations, notamment via René DUMAS.
   A partir de 1973, Patrick LE ROUX prend en charge la topographie de Foussoubie dont les relevés s'étaleront jusqu'en 1985. A l'abandon du SCL, le GRB devient une association spéléologique affiliée à la FFS. Hélas, avec le développement de la plongée, le désir d'une partie de publier plus largement qu'au sein seul du club et sans doute aussi des égos de personnes, l'association finit par perdre ses membres principaux même si elle continue encore d'exister… Pierre SLAMA crée l'ERB, Jacques CHÉDHOMME tente de maintenir le GRB à flot mais plus à Foussoubie, Patrick LE ROUX se retire sur la Bretagne.
   Le GRB publie d'abord ses résultats, d'ailleurs plutôt des circulaires d'organisation, sous le titre Infos GRB souvent reprises dans l'Excentrique, bulletin de liaison du SCL ou/et dans Les nouvelles du MASC. De 1980 à 1982, le club publie G.R.B. Liaisons n°1 à 4, puis bien plus tard, hors Ardèche, les n°16 et 17 (pour conserver la logique semestrielle !).
   Côté résultats, l'étude biologique n'a pas eu de publication de synthèse, ils n'apparaissent qu'en filigrane au travers des citations "Slama" dans l'ouvrage Coléoptères de l'Ardèche de Jean BALAZUC en 1984. Les archives de Pierre décédé en 2010 ne permettent aucune exploitation. La poursuite de la topographie en plongée par Sylvain LEVRAY, Marius ZMUDA et Patrick LE ROUX a permis de prolonger l'amont de la galerie SSN (galerie MASC) et surtout l'important réseau continuité de la galerie des Pyjamas (galerie GASM). Le bilan essentiel du GRB reste la topographie au 1/500 de la presque intégralité du réseau.
   Finalement et afin que le travail accompli ne tombe pas aux oubliettes, en 2013 Patrick LE ROUX crée le site internet www.foussoubie.fr d'abord pour Foussoubie et aussi pour le GRB.

MASC (1973-1985)
(Montélimar Archéo Spéléo Club)

   Émile CHEILLETZ, président du MASC, était aussi stagiaire du stage de Vallon avec Jacques NOËL et participa alors au bris d'un morceau de roche permettant le passage du siphon 0 en 1959. Il est l'un des rescapés de l'accident des Lyonnais en 1963.
   Il reste attaché à la cavité mais j'ignore par quel biais il entre en contact avec Pierre SLAMA du GRB. Durant tous les travaux du GRB, Émile CHEILLETZ et Roger LORIDAN sont des soutiens réguliers et fidèles avec à leurs côtés de nombreux membres du club, souvent restés anonymes. Ils sont particulièrement actifs dans les désobstructions (perte du Rieussec par exemple), régulièrement aussi pour des portages dans la Goule, pour l'opération "Photos aériennes", pour les colorations de Foussoubie et du Rieussec avec René DUMAS, pour la construction des échelles métalliques qui ont grandement facilité les portages de matériel plongée dans la Goule…
[Les nouvelles du MASC reproduisent une partie des documents publiés par le GRB]

Laboratoire EDYTEM (2009-20xx)
(Environnements DYnamiques et TErritoires de la Montagne,
Université de Savoie)

   Ce groupe est animé par Stéphane JAILLET dans un but d'étude scientifique du réseau mais au côté de membres du laboratoire (Christophe GAUCHON, Didier CAILHOL, Yves BILLAUD, Élisa BOCHE, Benjamin SADIER, Matthieu THOMAS, etc.) regroupe aussi tout un collectif de participants intéressés par ce projet : CESAMe (Philippe MONTEIL, Thomas CORNILLON), CDS 07 (Judicaël ARNAUD, Gilbert PLATIER, Christian BAYLE, Thierry MARCHAND, etc.), Patrick LE ROUX en tant que "fossile" de la cavité et bien d'autres selon les années…

   Le groupe se retrouve en principe annuellement lors de la semaine du 14 juillet.
   Après une rapide reconnaissance en 2008 qui permet de mieux identifier l'intérêt scientifique du réseau, des études sont réalisées notamment la pose de sondes Reefnet en différents points du réseau (deux la première année, puis une dizaine par la suite), une coloration par faibles eaux est réalisée en décembre 2010, une topographie 3D expérimentale à l'aide de lasermètres est tentée dans la zone du Camp de Base ainsi que plusieurs analyses géomorphologiques de certains secteurs ciblés.
[Collectif (2009) dans Compte Rendu « Foussoubie - juillet 2009 »]
[Collectif (2010) dans Compte Rendu « Foussoubie - juillet 2010 »]
   Contrairement aux premières années, depuis 2011, aucun compte rendu n'est réalisé mais quelques articles ont été fait :
[DUGUET Rémi et PEYRONEL Olivier (2011) dans LPO Info - Les potins de la chèvre n°36]
[JAILLET Stéphane et all. (2012) Topographie… 3D. dans Collection EDYTEM n°12]
[JAILLET Stéphane et all. (2013) Les crues du système karstique de Foussoubie. dans Collection EDYTEM n°13]
[CAILHOL Didier et all. (2014) Observations hydrologiques sur le système karstique de Foussoubie. Analyse fonctionnelle de différentes situations hydrologiques.dans Tubes n°28]
[JAILLET Stéphane et all. (2014) Les conduits épinoyés du système karstique de Foussoubie..dans Tubes n°28]