DUMAS Émilien (1876) Statistique géologique, minéralogique, métallurgique et paléontologique du département du Gard t.II ; Arthus Bertrand (Paris), Peyrot-Tinel (Nîmes), A. Brugueirolle et Cie (Alais) ; Librairie de la Société de géographie {3 vol. in-8° 1875-1877 ; t.I (1875) p.117 ; t.II (1876) p.352/353, 523}
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Extraits |
Statistique géologique…
du Gard
t.II (1876)
Extrait {p.352/353, 523} |
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05.12.2018 |
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t.II p.523
« Le conglomérat s'observe encore tout autour de la limite septentrionale du grand bassin lacustre : on le retrouve sur le territoire des communes de Saint-Sauveur-de-Cruzières, de Bessas et de Vagnas, mais dans cette localité il devient sablonneux et c'est au voisinage du Grès vert qu'il doit ce changement d'aspect. Ainsi formé, le conglomérat constitue toute la plaine de la Goule située entre Vagnas et la Bastide-de-Virac, où l'on rencontre quelques débris roulés des fossiles du Grès vert, l'Hippurites gigas, le Gryphoea columba. Le conglomérat forme ensuite une bande étroite qui s'étend jusqu'au château de Montferré, près de Barjac ; […] » |
Jean Louis George Émilien Dumas est né le 4 novembre 1804 près de Sommières (Gard) et décédé le 21 septembre 1870 à Ax-les-Thermes (Ariège). Érudit, paléontologue et géologue issu d'une famille bourgeoise protestante du Gard, il étudia en Suisse à cause de la "Terreur blanche", puis à Paris.
Revenu sur Sommières, il établit durant 20 ans la carte géologique du département du Gard (idée de colorier les cartes par diverses époques pour circonscrire les divers terrains tertiaires, secondaires, etc.), première du genre publiée en plusieurs volets de 1846 à 1852 et le dernier après sa mort.
Son ouvrage principal Statistique géologique, minéralogique, métallurgique et paléontologique du département du Gard, achevé en 1856 n'est lui aussi publié qu'après sa mort en 3 vol. in-8° (1875-1877).
Ses nombreuses collections archéologiques ou géologiques sont déposées en 1908 au Muséum d'Histoire naturelle de Nîmes. Il s'intéressa aussi au Théâtre.
Voir plus de détails sur Widipédia.
Cet ouvrage est consultable sur Gallica, sur la Jubilothèque et sur le site GeolAles de l'Association Géologique d'Alès et de sa Région (AGAR).
t.I p.117 [liste de relevés barométriques]
« GOULE (la), gouffre près Vagnas
202 / Bar. / E.D. / Néoc. 4 / Ar. »
t.II p.352/353
« Gouffre de la Goule. Nous citerons enfin, comme un bel
exemple d'aven absorbant et de cours d'eau souterrain, le
gouffre de la Goule, dans la commune de La Bastide-de-Virac (Ardèche) non loin de la limite du département du
Gard. Ce gouffre, creusé dans le quatrième étage néocomien,
a une ouverture ovale de 6 mètres de hauteur sur 4 mètres de
largeur. Cette ouverture est l'entrée d'une grotte en forme de
canal très incliné, et seul déversoir par où puissent s'écouler
les eaux qu'on y entend rouler et tomber de cascade en
cascade. Il paraît qu'après un cours souterrain d'environ 3
kilomètres elles viennent ressortir dans le lit de l'Ardèche à 4
ou 500 mètres en amont du pont d'Arc, par une ouverture qui
porte le nom de Foussoubié.
Les habitants du pays prétendent qu'on avait tenté
autrefois de fermer l'ouverture de la Goule et que la petite
plaine attenante se transforma bientôt en étang. Les restes
d'un vieux mur qu'on voit encore à l'entrée du gouffre ont
donné lieu à cette version, mais nous pensons que ce barrage
avait été construit pour l’établissement d'un moulin.
L'entrée du gouffre de la Goule, d'après nos observations
barométriques, est à une altitude de 202 mètres et se
trouverait par conséquent placée à 128 mètres au-dessus du niveau de l'Ardèche pris au pont d'Arc(26) .
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(26) Giraud-Soulavie, t 4, p. 297, parle longuement du gouffre de la
Goulle et donne une petite carte hydrographique et topographique assez
exacte des environs. » |